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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 8:02 
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Bravooo!! super reposez vous bien et profitez!


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 8:55 
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Bravo les Rilliettes, 100% Finisher c'est le top.
Et les performances sont énormes chapeau

_________________
2012 : LD Du Lac des Sapins (Echauffement réussi)
Embrunman (Mon cadeau pour mes 35 ans => FINISHER en 13H14, je me suis offert le gros lot)
Half par équipe de Paladru (Ca va envoyer du gros les Tabass Deluxe)


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 9:04 
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Que dire ...
BRAVO !!!
Enorme source de motivation pour nous tous, amateurs !!!


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 9:47 
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Vous êtes impressionnants, un grand bravo à tous!

Merci aussi aux commentateurs, je n’ai pas pu suivre la course en direct mais vos commentaires m’ont permis de le faire (mention spéciale pour l’imagination de zig sur la T1 des Percebois ;) ).

Reposez vous bien les champions et à vos CR!!!


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 13:45 
Bravo!! Et un seul mot RESPECT

SophieB


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 18:22 
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Cricri de bigorre a écrit:
Merci les rilliettes pour vos encouragements, de vous savoir sur le forum en train de commenter la course nous a donner des ailes. On vous raconte tout ça dans le détail à notre retour sur Lyon, une superbe course à Nice qui m’a réconcilié avec l’ironman !
Cricri


Mérité, 1000 fois mérité :bigups: pareil pour Gregos :wink: juste un regret pour Jallet qui pouvait certainement attendre mieux ... on va se délecter de vos CR :razz:

_________________
2016 : j'ai perdu à la courte paille :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 19:57 
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Grand RESPECT !!
C'est beau ce que vous avez réalisés.
On est tous impatient de vos CR.
Bonne récup.


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 22:12 
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Salut les rilliettes !

C'est toujours excellent de relire vos commentaires en différé ... J'adore ! En espérant que ça vous aura donné envie d'en faire autant :)
Que vous raconter d'autre ? Ce que vous avez manqué ?
Alors déjà, vous avez manqué un bon weekend en famille et entre potes ! un fan club au top qui nous a porté, encouragé, assisté et sans qui ça n'aurait pas eu la même saveur !!
Ensuite des bonnes terrasses à siroter des cocktails bio. avant de se dire que finalement rien ne vaut une bonne :trinque2:

Le jour de la course... vous avez manqué un bon réveil avant l'aube, une balade sur la prom' en vélo bleu avec Gregos (bon la plupart sont des épaves, espérons qu'avec ce qu'on leur a laissé en locations ça serve à les réparer un peu) mais une jolie promenade avant l'aube où l'on croise les fêtards qui vont se coucher et les triathlètes au visage un peu fermés...
Après moult détours pour aller réveiller nos vélos chéris et leur donner un peu d'air... Nous voilà enfin sur la ligne de départ ! Nouveauté sur IM, pour limiter le stress et les pains dans ta gueule: le rolling start ! Chacun se place ou il veut sur la plage, ou sont matérialisés des "sas" -1h, 1h08, 1h10 etc. Après un court échauffement et un vidage de vessie dans de l'eau très douce, je me positionne dans le sas -1h14... Je cherche Marie car on avait prévu de partir dans le même sas mais je ne la vois pas ...
Nat super agréable. C'est quand même sympa comme formule: on nage à peu près tous à la même vitesse, on ne se monte pas dessus, on ne prend pas de coups de pieds dans les lunettes ni dans le pif... L'eau est très calme et vraiment très claire: on voit à 4/5m de profondeur, vive les plages de galets ! On part pour 2 boucles, et la première nous emmène à environ 900m au large. là ça remue un peu plus: la faute aux nombreux bateaux de spectateurs mais rien de bien méchant
Sortie de l'eau pour moi en 1h14:55 à ma montre, j'avais prévu 1h15 :mrgreen: impec !

T2: un peu longue, j'ai du mal à retrouver mon sac de transition coincé sur un rac au milieu d'une autre centaine de sacs de transition. Je suis en trifonction et je renonce au maillot de vélo: j'ai eu trop chaud en 2015 !

Hop c'est parti pour une première traversée de la prom, petit coucou aux supporters en passant qui sont déjà chaud-bouillants :onfire:
Première partie de parcours très roulant, léger vent dans le dos je pars trop vite comme d'hab :bomb: mais je pense quand même à manger un peu pour récupérer des efforts de la nat et je surveille le cardio pour ne pas trop flamber non plus :onfire:
Ensuite vous avez raté un superbe parcours vélo. ça monte doucement jusqu'au col de l'Ecre. à Vence la foule des supporters est massée sur les bords de la route. Frissons ! certaines portions de cette partie montagneuse me rappelle les plus belles parties du parcours de l'Embrunman, notament la valée du Guil. Bref je kiffe :)
Retour sur Vence par l'autre versant et là petit aller-retour rigolo: je croise Marlène qui en sort alors que j'arrive dans cette portion. Elle a encore un bon quart d'heure d'avance :shock: visiblement elle fait une course superbe :onfire: Au retour je croise à mon tour Cricri qui a l'air concentré sur son effort...
Ensuite ça monte et ça descend au milieu des forêts, des gorges, des cascades jusqu'au km 120 environ. Là je sais que le plus dur du parcours vélo est passé, il ne reste plus qu'à re-descendre jusqu'à Nice. Je calcule que conformément à mes prévisions, ça devrait passer en moins de 6h :mrgreen:
Effectivement au bout de 5h58, me revoilà dans le parc à vélo :mrgreen: Pfiou il fait bien chaud mais j'ai l'impression que le vélo ne m'a pas trop entamé... Transition moyenne mais une gentille bénévole me sauve du bronzage agicole-flamand-rose avec une bonne dose de crème solaire ! Exemplaire ces bénévoles :inlove:

C'est parti pour la cap: je rève secrêtement de m'approcher des 4h au marathon sur IM, un peu comme tout le monde non ? mais ma préparation a été bien perturbée par un pb au talon. Mon Kiné a fait des miracles avec son marteau piqueur, et mon podologue aussi en me faisant mes semelles en moins de 24h !
Et finalement ça passe sans pb. Je donnerai le truc à Laurent Jalabert, car il a abandonné avec le même problème :lol:
Là, il s'agit de faire 4 aller retour de 10km sur la prom. je sors du parc juste devant le leader de la course, un certain Fred Van Lierde. Pour rire j'essaie de suivre :mdrire: je vais tenir 50m :mrgreen:
Et je surveille le chrono en me disant qu'idéalement il faudrait faire demi tour toutes les 30min (une longueur de prom = 5km) Au premier tour ça passe, mais déjà sur le 2e j'ai du mal à rester au dessus de 10 kmh, et c'est pire sur le 3e. après avoir passé le fan club rilliette au 23e km, c'est le trou noir absolu. j'ai l'impression que je vais m'écrouler, plus rien dans les jambes, la gerbe, la tête qui tourne aux ravitos. Pas de panique, c'est juste une petite hypo :blush: bref j'avale tout ce que je peux gel, boisson iso, Badoit ! et même, grave erreur, un fond de Red Bull. Quelle saloperie ce truc là. La sanction est quasi immédiate avec mal au bide pendant 5km. Je m'accroche vraiment pour aller chercher le 3e chouchou, je laisse tomber les temps de passage ! Manu en profite pour me passer, il a l'air bien, bravo ! derrière Je vois que Cricri n'est pas loin, François et Marlène caracolent en tête, et Marie entame son premier tour (j'avoue je ne sais plus trop à quel moment je l'ai croisée lol) Quant à Gregos il est un peu plus loin mais il a l'air bien au taquet. Celui qui manque à l'appel, c'est ou-est-charly-Jallet ! Je ne l'ai pas vu de la journée :? (j'attends ton CR !)

Bon ce qui est bizarre avec le rolling start c'est que n'ayant pas passé la ligne de départ en même temps, et bien il y a une grosse incertitude sur le classement en temps réel :mdr: on devra attendre d'avoir tous franchi la ligne d'arrivée ! A oui et en plus il pleut des cordes. Perso ça me va bien le moteur était un peu en surchauffe. Par contre les supporters sont bien trempés et je pense "j'espère qu'elles ont pris les k-way"
Et finalement, arrive enfin le dernier tour. Et miracle ça repart ! Sauf la pluie qui faibli un peu... un bon dernier tour pour moi sur un rythme de sénateur mais en courant tout le long et en prenant même le luxe de faire l'impasse sur presque tous les ravitos !

Enfin, vous avez aussi raté une belle ambiance sur la ligne d'arrivée, une belle moquette, des tribunes blindées de supporter en délire, le fan club chéri :inlove: petit détour pour aller taper dans les mains des filles, je profite de la joie de cette belle finish line :inlove:
Clic-clac des photos avec la belle merdaille et on se retrouve déjà avec Cricri et Gregos. Cricri tient sa revanche il est super heureux, Gregos est mal en point mais il signe un bel exploit sur le marathon, mais je les laisse raconter leur partie :lol:

Bravo à toutes les rilliettes: des superbes perfs, notament pour les newbie François, Marlène, Manu et Marie ! un niveau sur IM rarement atteint à mon avis... J'avais terminé première rilliette en 2015 en 11h53, là 4e en 11h48 :shock: Et énorme bravo aux bénévoles, super dévoués et engagés pour notre petit bien être toute la journée et avec le sourire plus !
Et Merci à toutes les autres rilliettes pour leurs soutiens, les likes, les kudos, les sms ! ça fait chaud au coeur ! Vous êtes géniaux :inlove:

Je finirai en disant qu'on a énormément pensé à Gabriele, Finisher ici à Nice en 2015: #ForzaGabriele, tu reviendras à 100% j'en suis sûr parce que t'es un warrior !

_________________
Ironman Aix - Cagnes s/ Mer - St George(Enfin !)


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Lundi 25 Juin 2018 23:18 
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Vraiment belle course, avec des temps canons, et toute la lucidité pour super bien raconter ! Mais comment ki fè ??? :sigh: :roll:
Déjà, cette prépa, ce cumul, comme ça, c'est peut être payant, mais aussi impressionnant :non2:
Quand je vois les moyennes à vélo avec les allures en CAP pour finir (je ne parle même pas de la nat en mer !)... vous êtes vraiment très forts. Et très fortes, évidemment.
Bravo et bonne récup


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mardi 26 Juin 2018 8:20 
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Bravo à tous!
Des temps impressionnants...


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mardi 26 Juin 2018 19:44 
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Voici mon petit CR :

D'abord merci pour ce suivi live vraiment sympa et qui m'a fait découvrir la course sous un autre angle... Cricri à 100m derrière moi, alors que je ne l’ai pas vu de toute la cap, je ne m’y attendais pas…

Car un 1er Ironman c'est toute une organisation. Heureusement que j'avais déjà vécu ça pour le TriStar de Cannes, parce que sinon, c'est limite flippant : le Bike bag, le run bag, le sweat bag, les 2 bags de ravitos perso, le QR code au poignet, les 3 tatous, déposer vélo et sacs la veille avec interdiction d'y revenir (sauf vélo)...Faut être bien organisé et ne rien oublier.
Je devais déposer mon vélo entre 14h et 15h; donc à 14h30, je vais chercher mon dossard au stand "retardataires", car l'heure limite de retrait était avant 13h. Je colle mes autocollants 2177 de partout, puis je vais déposer mon vélo. En sortant du parc, je croise Cricri qui vient de déposer le sien et qui se trouve de l'autre côté des grilles.
Et là, il a un p’tit coup de flip :tellme: , et pense avoir oublié d'enlever ces gourdes du vélo... Comme c'est compliqué de re-rentrer dans le parc, je fais un rapide AR vers son vélo (2 rangs avant le mien), pour vérifier : ouf :blush: , les gourdes n'y sont pas, elles sont dans le sac qui est sur son épaule. Il pourra les remplir et les déposer demain matin avant 6h.

Le jour de course, faut se lever tôt, même très tôt pour moi qui était hébergé chez un copain sur Vence. Lever 4h00, descente sur Nice à 5h du matin en scooter.
A 5h40 en arrivant, je donne mes ravitos perso, puis je vais à mon vélo pour mettre mes gourdes et vérifier le gonflage. Rapide passage aux "petits coins" (toilettes dans le parc à vélo) avant d’enfiler ma combi et d’aller au départ.

Revu de mes TRI commandements
1. En nat tu tourneras les bras et tu arriveras à bon port
2. En vélo tu ne t’enflammeras pas et tu ne te bruleras pas les cuisses
3. En cap, au Red Bull tu ne toucheras pas et Finisher tu seras

NAT : Comme j'avais prévu de me la couler douce, je me positionne dans le sas 1h20. Là, je retrouve Jallet qui me dit qu'il à manger des crêpes tout le mois d'avril/mai au bord du lac, mais qu'il n'y a pas mis un pied dans l’eau. Au moins, je me dis que je ne serais pas la seule enclume. On papote jusqu'à la ligne de départ et là faut se jeter à l’eau...
Nat superbe : je me croyais à Miribel. Eau douce, calme, fond transparent, … et pas d’algues. Le rêve. Je suis le troupeau et je profite de quelques grandes respirations pour regarder le soleil se lever ; c'est juste magnifique. Là, un kayak me ramène à la réalité et me rappelle que l'arrivée est dans l'autre sens ! je lève la tête et effectivement, le troupeau va à l'opposé ! j’étais en train de suivre une brebis égarée ! Bê, Mê, ce n’est pas grave. Quelques minutes de perdues, mais ça fait partie de la course… J'arrive finalement en 1h21. Pas terrible. Peu beaucoup mieux faire…
T1 cool : je prends mon temps et je passe aux "petits coins" avant d’enfourcher ma monture.

Le vélo : piano piano, mouliner dans les cotes et garder du jus pour arriver frais et pas blessé au marathon.
Le début est lent. Comme je sors dans le gros du paquet, ça roule en file indienne et je n'avance pas. Finalement, ça se dégage un peu et là je rattrape Gregos (belle nat mon Greg), juste avant la Condamine qui est complètement bougée sur le haut. Pas facile de tenir au ralenti dans une cote à 10%. Ensuite, je roule tranquillou jusqu'à Vence ou je peux compter sur mon Fan Club (Famille et amis) qui m'attendent de pied ferme, malgré l'heure matinale pour les ados.
Vient ensuite le col de l'ècre. Je monte en moulinant sans faire péter les watt. Le 2ème commandement tu respecteras. Puis à mi-côte, un cri ! "allez la rillette"... je ralenti, je vois un gars qui me parle et me dis qu'il a été président du club... comme Sam Sam le grand, lui dis-je ? Du coup, je me place quasiment à sa hauteur et on papote 3min. Il me parle de « l’époque », avec plein de noms que je ne connais pas ! Super moment, mais comme le temps tourne vite, je l'abandonne et je m’active pour passer le col ou m’attend mon ravito perso. Là, je m'arrête pour récupérer mon sandwich spécial jambon comté. Mais, y a la queue ! papi est super gentil (grand merci aux bénévoles), mais débordé. Il appelle Josiane qui l'aide mais ne trouve pas mon sac... 5 min plus tard, je repars avec mon sandwich entre les dents (5min de perdu dans l’histoire). J'essaye de manger, mais il me faut de l’eau. J’essaye de récupérer une gourde au ravito 100m plus loin avec le sandwich entre les dents…et paf : le sandwich tombe et je roule dessus ! Le jambon est mort. Dead. Kaput. Aller, j'arrête les conneries et je roule ... jusqu'à une envie pressante. Je m'arrête pour un petit pipi en haut de la cote de Saint Pons et je repars. Dans le retour de la boucle du col de Vence, je croise Cricri, puis Gregos. Ils sont tous les 2 en mode Aérojet et pas loin du tout (la pause causerie et sandwich ont coûté chère). Faut que je commence à m’y mettre, si je ne veux pas me faire manger tout cru au marathon. Donc j'accélère un peu jusqu'à l'arrivée. 5h56 sur la ligne : je suis toujours au budget malgré les aléas.

T2 avec un tour aux "petits coins" pour être bien et c'est parti pour 42km en mode sénateur. Pas de Cricri ou Gregos en vu. A surveiller.
Le début de la Cap est un peu dur, j’ai les mollets comme coincés dans un étau. J’espère que ça va bien se passer. J’avais prévu une stratégie à l’économie de type Start & Stop (comme les voitures :mdr: ). J’avance à 11km/h et à chaque ravito je m’arrête systématiquement pour boire et manger une banane ou un tuc. 1er tour dans l’objectif autour de 57min. Je croise François, petit signe de main, puis Marlène très concentrée. Au 15ème km, c la panique dans ma tête, j’ai envie de boire un truc, mais pas de l’eau ! dès fois, y a des trucs qu’on ne contrôle pas… j’hésite avec le coca, mais finalement j’opte pour le Red Bull en violation totale avec le 3ème commandement ! Verdict 2km plus loin : la cabine verte à l’entrée du ravito. Et paf : 5min dans la cabane à l’abri du soleil. Quand je ressors, c’est marrant, mais le ciel a changé. Au 25ème, il pleut, mais je me sens mieux. Je croise Jallet qui semble dans le rythme. Mais pas trace de Tricastor, Cricri, Gregos ou de Marie! nada. J’avance à mon rythme avec les encouragements de ma famille au point de demi-tour et à toute la smala Familles Rillettes qui crie et hurle à chacun de mes passages. Merci. Merci. Juste avant le 30ème km, j’aperçois une combi bleue zébrée de jaune…je me rapproche et je vois pour la 1ère fois Tricastor (il était là). Il n’a pas l’air au top, alors que moi, ça va beaucoup mieux :onfire: . Je le double et je continue sur mon rythme. Aucune trace du Cricri ! même derrière les arbres, pas une trace ni une odeur. Début du dernier tour, je suis toujours bien. Ne rien changer et plus de Red Bull. Water Only. Même rythme Start & Stop pour ne pas risquer une panne moteur dans la dernière ligne droite. Car, au dernier demi-tour, je vois un Tricastor qui ne lâche rien. Pas au top au 30ème, mais qui pourrait bien me faire les 5 derniers km en mode supranaturel. Je garde un œil dans le rétro au cas où et je fais l’impasse sur le dernier ravito avant de m’enfiler dans le couloir des tribunes. 11h47. Pour mon 1er IM, objectifs respectés.

Toute la famille m’attend à l’arrivée. C super. Mais je ne pense qu’à une chose : mettre une veste. Je me caille. Je vais vite chercher mon sweat bag et je me couvre. J’ai vraiment froid. Je vois Gregos 5 minutes après avec une superbe perf au marathon. Puis j’aperçois derrière une statue, une combi bleue… c Cricri. Il est déjà arrivé. Je me demande même s’il n’est pas arrivé devant moi ? En plus, avec le rolling start… suspens. Il me dit être parti dans le sas 1h20, comme moi… On doit être à la seconde près… Je ne l’ai jamais vu pendant la cap et pourtant il est déjà là et en super forme…

Comme il faut que je remonte sur Vence et qu’il pleut, je ne peux pas m’éterniser et je vais rapidement chercher mon vélo et rendre la puce.

Toutes les rillettes au TOP. 8/8. c du 100% :twisted:

Félicitations à toutes (Marlène et Marie qui est largement sortie de l’eau avant moi, mais que je n’ai jamais vu ! pourtant j'ai du te doubler à vélo...) et tous avec mention surnaturelle pour François et Marlène. Une mention spéciale pour les familles venues nous soutenir toute la journée sous la chaleur et la pluie battante.

Grosse tabasse à prévoir sur les futurs IMs avec un niveau toujours plus haut


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mardi 26 Juin 2018 20:26 
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Enregistré le: Lundi 24 Novembre 2008 18:54
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Génial les gars :razz:

Bon, vous pouvez toujours attendre le CR de Cricri … il paraît qu'il est en totale extase dans son salon … il a encadré son dossard avec son vélo d'un côté et ses baskets de l'autre … et personne n'arrive à le faire sortir de son état d'hébétude … Patricia en vient à regretter l'époque où il ne finissait pas la cap … il était certes de mauvaise humeur mais au moins il bougeait ! :mdr: :mdr: :mdr:

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2016 : j'ai perdu à la courte paille :mrgreen:


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mardi 26 Juin 2018 22:34 
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Enregistré le: Jeudi 19 Octobre 2017 20:55
Messages: 24
Oulala, c’est que ça poussait fort derrière sur ce forum, c’est donc ça la magie rilliette, sympa votre suivi live et vos commentaires ;
Et c’est vrai qu’il attire la sympathie ce maillot rilliette, sur tout le parcours on le sent bien, avec des commentaires sur le site, des connaissances d’Isma (une certaine Pauline de Tricastin :wink: ) etc etc… et les « 30 ans de rillettes ça conserve », sur le marathon, ça fait fureur…

J’ai bien aimé ton commentaire SamSam sur la traversée du vieux Nice à l’aube pour se rendre au départ. C’est exactement ça, quelques zombis avec des combinaisons noires dans les mains, un œil effectivement vide, la tête penchée en avant, et des jeunes « fêtards avinés » qui nous balancent des petits « allez les champions », « allez les sportifs » qui voulaient plutôt dire, regarde les moi ces nazes, ils vont galérer toute la journée et regarde comme ils ont l’air content, ça fait peur !!. A ce moment, perso, je ne leur donnais pas complément tord, après la nuit pourrie que j’avais passée, ce stress à la con d’avant course qui sert à rien et les quelques pensées négatives qui peuvent arriver…

Bref, avec Madame, c’est une habitude, ¼ h de sommeil pour Marie, ça ne se négocie pas, et bien sûr, on se lève tard et on est à la bourre, et évidemment que c’est de la faute de Marie... Bon, ça a eu un mérite, qu’on coure un peu vers le parc à vélo (échauffement, c’est fait), qu’on n’ait pas le temps de cogiter, qu’on oublie aussi 2-3 conneries (le multi tool, la boisson de récup) qui nous auraient de toute façon servi à rien et puis quasiment plus de queue devant les toilettes, (et ouais, ils sont déjà tous sur la plage ces stressés :mdrire: ).

Et hop direction les sas. Un petit bisou à Marie et tchao, à la recherche de ma coéquipière favorite, Marlène. De suite trouvée et avec le sourire en plus, tout va bien.

Tiens, je me retrouve à côté de notre ancien coach toulousain, Fred Lureau, coach et petit ami de Manon Genêt, ex champion de France de Duathlon, il finira 25è en 9h26 et obtiendra son slot pour Hawaï, et pourtant, il n’a pas paru bien joyeux le gars quand je lui ai tapé sur l’épaule pour lui dire bonjour. Ils sont bien stressés ces premiers de la classe !

Allez, c’est parti pour une natation magnifique, 0 stress, mer d’huile, des bons nageurs à côté de soi, et même une ligne d’eau sur une petite partie du parcours, quoi ! c’est comme à la piscine, plus besoin de lever la tête, vraiment facile ce parcours Ironman. Pas grand-chose à signaler sur la nat si ce n’est un paysage magnifique à chaque fois qu’on respire, allez allez on profite de la chance d’être là. Sortie en 59’, parfait, pile poil ce que je m’étais dit.

Sortie de l’eau, comme prévu, une bonne douche, récup du sac avec une bénévole aux petits soins, la tente pour moi tout seul pour me mettre le cul nu, me crémer, mettre mon cuissard bien rembourré, et ouais Zigmund, ce n’était pas le brushing, c’était de mes fesses dont je prenais soin. J’ai dit, « PRO FI TER », donc pas question de prendre le risque d’une irritation mal placée !

Départ vélo, évidemment en sortant dans les 100 de l’eau, je me fais doubler de partout, mais ce n’est pas désagréable, un peu d’aspi, il ne faut pas se le cacher, Jalabert qui m’enrhume, et des féminines au taquet, le vélo est tout simplement idéal, t°C idéal, vent quasi nul, et hop les premières pentes légères. La montre qui sonne toutes les 10’ pour penser à boire, une barre énergétique toutes les heures, un peu de BCAA pour la récup musculaire toutes les heures aussi, et surtout ralentir dans les cols pour ne pas dépasser les 150 puls, et ça passe comme une lettre à la poste, du vrai bonheur. Je retrouve enfin une rillette sur la petite portion de demi-tour dans la montée du col de l’ècre, c’est Marlène qui est devant moi, toute proche, ah ça sent la remontada dans une descente, ce qui se produisit 1 bonne heure plus tard dans la descente de Gréolières. Marlène sourit toujours ? et oui, tout va bien, à toute à l’heure.

2ème demi- tour au col de Vence, je scrute tous les triathlètes que je croise, à la recherche d’une rillette en embuscade et encore Marlène, pas très loin derrière, mais personne d'autre, même pas un castor qui rode.

Arrivé à la transition avec un dos qu’a fini par se raidir dans la descente et des jambes quelques peu attaquées, mais tellement content d’arriver ici à 7h de course, que je vais prendre un bon gros temps de pause pour manger mes 2 petits sandwichs que je traine dans ma poche depuis 6h. faut pas déconner, il faut « PRO FI TER ». je me rince, mange, me fait crémer par la gentille bénévole qui a tellement insisté qu’on ne peut que dire oui. Et tac une transition en 16’ ;) un peu abusé, je l’avoue.

Bon allez, on va y aller quand même, il reste encore 42 km, et Marlène n’est pas loin derrière ;)

Et là, départ course à pieds surprenant, des jambes légères, je regarde les premiers mètres 4’55 au kil. Et merde, le grand sage ADE m’a bien dit la semaine dernière, « si tu démarres bien le marathon autour des 5’/kil, je te conseille de ralentir de suite et de te mettre à 5’30 , les crampes arrivent très vite, et l’hypo aussi ». Yes, il a raison, ralentir, ralentir. Je me cale donc tranquillement et vois arriver le Castor, et là je rigole un peu moins, merde, il était bien en embuscade pas si loin le bougre. Quelques petits calculs dans la tête, environ 20’, bon ça devrait le faire.

Le reste du marathon a été une alternance de frissons en passant devant les supporters rillettes et les enfants (qu’est ce que ça booste, merci), la ligne d’arrivée et son speaker, le public partout, la tête de tricastor qui se décompose au fil des kilomètres :wink: , un Manu qui s’arrache comme un beau diable avec un regard qui voulait tout dire (je vais me bouffer du castor), un Cricri aux anges, mais que je reconnais que tardivement car pas de tenue rillette (ça vaut un carton jaune ça non :wink: , Gregos que j’ai cherché toute la course mais que je n’ai jamais vu, je ne devais pas être aussi lucide que ça, le sourire de Marlène encore et toujours et un Jallet que j’encourage en doublant (aïe, ça a peut être fait un peu mal au moral, désolé :onfire: !). Tout ça en me faisant une petite marche tous les 1.7km pour boire et manger alternativement tout ce qu’il y avait (même un peu de red bull, j’ai été joueur car je n’avais jamais testé mais ça passe bien).

Début du 3ème tour, je n’ai toujours pas vu Marie, et merde, qu’est ce qui s’est passé, ce n’est pas bien normal, je me mets à penser à la défaillance mécanique (avec le nombre d’heures que j’ai passé sur ces pu… de vélo ! ça m’embêterait, une chute, non quand même pas… ) et enfin je la vois, sereine, souriante, yeeees, ça va le faire, c’est sûr.

Allez, dernière AR avec une légère accélération pour raccrocher les 5’30 et bien se pourrir les jambes pour avoir de bonnes grosses courbatures le lendemain et paf : « YOU ARE AN IRONMAAAAAAAAN ». the first one qui s’est passé de façon tout simplement idyllique.

En résumé une bonne prépa avec Marie en s’inspirant des programmes triathlète magazine, un stage STTR, un stage en Espagne, un we de reco à Nice, de bons conseils de la part des rillettes de Nice et du Coach Ben Pernet, notamment sur la nutrition et l’hydratation et c’est passé haut la main.

Trop content et merci à tous pour les encouragements.

En espérant avoir donné envie aux novices. Ce qui parait inaccessible ne l’est finalement pas tant que ça


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 11:56 
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Enregistré le: Dimanche 22 Septembre 2013 22:21
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Bravo à toutes et tous pour vos performances !
C'est le kiffe vos CR's !!! Les autres à vos plumes !


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 13:43 
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Bravo à vous pour vos courses (désolé Jallet de t'avoir oublié dans la news club d'avant IM :oops: , c'est corrigé désormais, et je ne t'ai pas oublié dans la news post course :wink: )
C'est cool de voir que vous vous êtes bien fait plaisir :razz:
Félicitations aussi aux courageux qui ont réussi à faire l'enchaînement IM + CR :biggrin:

Francois a écrit:
Et c’est vrai qu’il attire la sympathie ce maillot rilliette, sur tout le parcours on le sent bien, avec des commentaires sur le site, des connaissances d’Isma (une certaine Pauline de Tricastin :wink: ) etc etc…

Sympa en effet :D
J'avais vu qu'elle avait fait l'IM de Nice et dans un temps proche du tien, cool de voir que vous vous êtes croisés 8-)


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 16:14 
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Enregistré le: Mardi 02 Octobre 2007 20:52
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Ayé je me saisis enfin du clavier pour tenter de transformer en mots mes émotions :mrgreen:

Si je devais trouver un titre à cette journée je crois que je choisirais « origine » car ma joie de passer cette ligne d'arrivée a été aussi intense, voire plus forte, que celle que j'ai ressenti lorsque j'ai terminé mon premier IM. C'était en 2010 à Klagenfurt en Autriche où un bon groupe de rilliettes s'était donné rendez-vous pour affronter la distance mythique. J'avoue avoir eu la larme à l'oeil ce dimanche alors qu'il s'agissait pourtant de mon 6ème ironman !!! Je ne pensais même pas pouvoir revivre ça un jour car pour moi rien ne pouvait égaler cette première fois, l'aboutissement de toutes ces heures d'entraînements et de dépassement de soi. Cette alternance d'émotions vécues durant ces quelques heures de courses qui vous font passer de la crainte face à l'énormité de la tâche à accomplir à la joie de découvrir que l'on a été capable de se dépasser pour relever le défit. Alors, les vieux briscards de l'IM, j'ai une bonne nouvelle pour vous, il est possible de ressentir à nouveau ce frisson du devoir accompli même après plusieurs courses à son tableau de chasse. J'ai le secret de la jeunesse éternelle … c'est le DNF !!!

Car je vous le dit d'autant plus facilement que je l'ai vécu, être DNF n'est pas un échec mais une expérience dont on peut tirer parti pour s'améliorer et progresser. Oubliez tout ce que vous avez pu entendre sur le sujet, la honte et le déshonneur de ne pas aller au bout de sa course … vous avez le droit d'échouer, c'est même beaucoup plus formateur, il est bien plus essentiel d'essayer que de réussir !!!

Je me suis toujours fixé une limite simple pour mes courses : il faut que mes efforts et la souffrance que je suis prêt à m'infliger aient du sens à mes yeux. J'en conviens, c’est très suggestif et certains préféreront toujours privilégier la ligne d'arrivée coûte que coûte … chacun sa philosophie, ce n'est pas la mienne et cela m'aura en tout cas permis de me préserver physiquement et de garder la flamme et le plaisir de participer à ce type d'épreuve malgré les années qui passent. C'est au contraire ce qui m'a motivé, essayer de résoudre cette alchimie complexe qui fait la réussite d'une course en jouant sur tous les paramètres, entraînement, récupération, alimentation, mental … Autant dire que j'ai eu du boulot après avoir coincé une première fois à Nice en 2011, puis une deuxième fois à Embrun en 2017, à chaque fois sur le marathon avec une impossibilité de courir. Sans oublier ma dernière déconvenue sur HIM en début de saison à Aix suite à une hypothermie (ça manquait à ma collection !). Niveau source de questionnement le sac était donc plein et je peux vous dire que ces expériences ont forgé mon mental et m'ont donné une force que vous n'imaginez même pas !!!

Désolé, c'est un peu long mais tout ça explique ma joie de franchir cette ligne d'arrivée ce dimanche :lol: .

Suite à mon DNF à Embrun l'année passée mais aussi face au constat que je n'arrivais pas à réaliser une course « complète » sur IM en raison de difficultés récurrentes à courir le marathon, j'ai exploré une nouvelle piste en contactant Benjamin Pernet, le coach qui suivait déjà Gregos et dont j'avais pu apprécier les méthodes d'entraînement et l'état d'esprit à travers différents stages. J'avais déjà essayé de rentrer dans le groupe BPC (Ben Pernet Coaching) par le passé mais il était full et ça n'avait pas pu se faire. Une place venait justement de se libérer en août 2017 et banco nous avons conclu l'affaire pour un suivi personnalisé sur la saison 2017-2018.

Il me fallait un objectif à la hauteur et Nice c'est imposé assez naturellement en raison de la présence d'un bon groupe de rilliettes, de la proximité de l'événement et de mon envie de finir le travail commencé en 2011. Notre collaboration a débuté en septembre 2017 et elle m'a énormément apporté. Ben est un gars exceptionnel aussi bien sur le plan humain que sur le plan triathlétique. Il m'a permis d'arriver le jour J en pleine possession de mes moyens, motivé et sans blessure, ce que je n'avais plus connu depuis Klag en 2010. Yaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Me voilà au parc à vélo ce dimanche 24/06/2018 à 5h00 du mat entouré de gars un peu tendus. Je prépare le matos et retrouve mes compères Gregos et Tricastor. Le speaker annonce la fermeture du parc et invite les athlètes à rejoindre le départ. Petite baignade pour prendre la température de l'eau. Elle est annoncée à 23°, le top. Les pros sont d'ailleurs privés de combi et seuls les groupes d'âges sont autorisés à enfiler leur tenue néoprène. Je me place avec Gregos dans le sas -1h20 sachant que l'objectif est un peu ambitieux pour moi mais bon… je ne suis pas non plus très loin de mon niveau que je situe plutôt autour de 1h25. Le départ arrive finalement assez rapidement malgré le rolling-start. Je rentre dans l'eau avec un seul objectif, faire la distance en crawl quitte à sacrifier le chrono pour préserver les jambes (pour ceux qui ne me connaissent pas je suis un brasseur invétéré !!!). Dès les premiers mouvements je me sens bien et les appuis sont bons, je prends rapidement mon rythme et les bouées défilent tranquillement jusqu'à la fin de la première boucle (2,5 km). J'apprécie finalement le rolling-start, moins dans l'épure originelle du triathlon mais qui évite de prendre des coups et permet de poser sa nage. À l'attaque de la seconde boucle les sensations sont toujours correctes, je conserve mon rythme et me permet même le luxe de rattraper quelques concurrents sur la dernière ligne droite. Je sors finalement de l'eau en 1h21, améliorant mon chrono de 2011 de 2' (1h23) et proche de mon meilleur chrono de l'année passée à Embrun (1h19) mais à la différence notable que cette fois-ci j'ai fait la distance en crawl avec une bien plus grande économie de course.

T1. Dans ma tête, un seul et unique objectif pour cette journée : ÊTRE FINISHER. Peu importe le chrono et d'ailleurs ma Garmin ne tenant pas la distance d'un IM je ne vais l'utiliser que pour les parties natation et CAP, ce qui fait que je n'aurais aucune idée durant toute la course de mon chrono exact et de ma position par rapport aux autres rilliettes (d'autant que le Rolling-Start complique les choses). Je prends mon temps à la transition, toujours dans l'idée de gérer pour finir. J'enfile le maillot vélo (club, hein François :)), garde mon shorty (lui aussi club:))) et file récupérer mon Focus qui piaffe d'en découdre (j'ai finalement préféré le route au chrono, plus confortable et avec lequel j'ai davantage roulé durant ma préparation). Les mamans et les enfants placés à la sortie du parc nous encouragent, comme ce sera le cas pendant tout le marathon ... une grosse source de motivation !!!

La feuille de route pour la partie vélo est scotchée sur le tube horizontal, intensité modérée+ sur le plat et modérée++ dans les bosses, tout ça géré au capteur de puissance. La première partie est roulante et je me cale sur les prolongateurs pour tenir mes watts. Le dénivelé arrive après 20 km en commençant par la Côte de la Condamine puis de Gattières. Je gère mon effort en montée pour rester dans les zones de puissance prévues, ce qui m'oblige à réduire mon effort par rapport à ce que j'aurais pu donner naturellement. Les jambes sont bonnes et je reprends pas mal de concurrents. Je rejoins Marie qui semble bien. On papote un peu puis je poursuis sur mon rythme. La route défile, Condamine - Gattières - Tourettes-sur-Loup - Pont du Loup. J'arrive ensuite à la partie du parcours modifiée avec un aller-retour durant lequel je rejoins Jallet qui me paraît très bien et tient un bon rythme. Quelques mots d'encouragement mutuels puis je poursuis en direction de Gourdon. Les sensations sont toujours bonnes. Je veille à m'alimenter régulièrement et à maintenir ma puissance dans les zones prévues. Jusque-là tout se passe parfaitement. Arrive l'ascension en direction du col de l'Ecre. La route traverse un parc naturel, elle est magnifique et comme l'écrit Tricastor, rappelle l'Embrunman. Durant la montée je rejoins Gregos très bien lui aussi et tout joyeux d'avoir explosé son chrono sur la partie nat en 1H17 ... quels progrès !!! t'es devenu un nageur mon ami !!! J'atteint le sommet du col de l'Ecre où je récupère mon ravito perso. J'ai en effet décidé de faire toute la course avec mes barres, gels et boissons afin d'éviter tout problème gastrique et ma stratégie à parfaitement bien fonctionné. La perte de 2' suite à un arrêt pour récupérer le contenu de mon sac valait largement le coup (j'apprécie mes 2 bidons frais congelés la veille). La partie suivante est plutôt roulante puis en descente jusqu'à la Côte de St Pons vers le km 100. Avant-dernière difficulté. Je passe la bosse sans forcer toujours dans le souci de me préserver pour le marathon que je redoute. La météo est idéale, ni trop chaud, ni trop froid. L'aller-retour au col de Vence me permet de croiser Tricastor puis Manu qui sont sur le retour pendant que je suis sur l'aller. Je trouve le demi-tour un peu casse-gueule, les concurrents devant faire le tout d'un plot placé en montée sur une route étroite et engorgée de coureurs. Je prends mes précautions et passe sans encombre puis c'est le retour jusqu'à la dernière petite difficulté, la Côte du Broc. Le parcours est assez vallonné et exigeant par ses alternances de montées-descentes sur des routes qui ne sont pas toujours très bonnes mais l'arrière-pays niçois et ses villages typiques est vraiment superbe, rien à voir avec les parcours plats et monotones que l'on peut trouver sur la plupart des autres IM. Au km 140 je sais que le plus dur est fait, reste 20 km de descente et 20 km de plat. En 2011 j'avais appuyé fort dans la descente pour reprendre un peu de temps et par plaisir d'attaquer dans ses parties sinueuses que j'adore prendre à bloc. Mais j'y avais laissé de l'énergie et la partie plate qui suit, avec le retour d'une température plus élevée et un vent de face qui rend l'effort difficile m'avait paru interminable, la fatigue s'était alors installée et je n'avais jamais pu courir après la pose du vélo. Fort de cette expérience j'ai évité de reproduire la même erreur cette année. Une descente tranquille jusqu'à St-Laurent du Var et le souvenir de ce qui m'attendait m'ont permis d'aborder beaucoup plus sereinement le retour dans le vent. J'ai d'ailleurs repris encore pas mal de concurrents en vélo de chrono dans cette partie roulante qui ne convient pourtant pas trop à mon gabarit de grimpeur. Les organismes sont fatigués et ça se voit. Le vent est pénible mais je tiens mes niveaux de puissance sans forcer. Tout va bien. À l'approche de Nice des groupes se constituent et certains n'hésitent pas à drafter. Toujours marrant de voir des gars en vélo de chrono se mettre dans les roues d'autres en vélo classiques !!! La promenade des Anglais approche et avec elle le retour de la chaleur. La partie que je redoute arrive mais je suis bien, pas de douleur, les jambes tournent bien et le mental est toujours fixé sur un seul objectif : PASSER LA LIGNE !!!

À l'approche de T2 nouveau coup de boost avec les cris des enfants et des mamans, je refais le plein d'énergie. T2 avec chaussures sur le vélo. Top chrono, moins de 6h00, watts et pulls dans la cible. Nickel, ça met en confiance pour la suite. Je marche tranquillement jusqu'à mon emplacement. Pas de pression inutile. Je récupère mes sacs, échange mon maillot de vélo (club) contre un débardeur CAP (pas club mais plus confortable :))) et me dirige tranquillement vers le départ du marathon après une pose technique. On est d'accord … peut mieux faire en transition … mais en triathlon, surtout sur longue distance, il faut se méfier des raisonnements à l'unité … c'est un équilibre global à trouver et ce que l'on gagne d'un côté se perd parfois de l'autre … :?

C'est parti pour le marathon, la partie tant redoutée et le juge de paix. Prendre les choses une par une, ne pas se précipiter. Une boucle après l'autre. D'abord courir 10 km. 5'40 au kilo et 150 pulls max, c'est la limite à ne pas dépasser. Les premières foulées sont bonnes, les jambes répondent et chose extraordinaire je cours sans douleur ni gêne … je découvre qu'il est possible de ne pas souffrir en CAP sur un IM … la légende est donc vrai !!! Merci Ben, ta prépa a fait des miracles !!! Ces bonnes sensations me motivent à fond mais je reste dans ma bulle, concentré. Course puis marche durant la traversée des ravitos. J'ai mes gels dans les poches et je ne prends que de l'eau pour m'arroser et faire passer les gels que je prends à intervalle régulier. J'évite soigneusement les jets d'eau qui trempent les chaussures, meilleur moyen de choper des ampoules (même si je ne les éviterais pas suite à l'orage). Il fait chaud durant ce premier tour mais je suis prêt à ça aussi, pas de soucis … même pas mal !!! J'aperçois François avec un tour d'avance puis Marlène qui galope comme une gazelle (j'en reviens pas, comment fait elle avec une déchirure sous le pied !!!). L'écart se maintiendra durant tout le marathon. Les familles sont placées à 1 km environ du demi-tour, elles nous encouragent à l'aller et au retour ... génial, ça donne la gniaque. À chaque passage Patricia me demande si ça va, je lui réponds que oui. Je gère ma course. J'arrive au demi tour et je chope mon premier chouchou, la sono joue à fond et l'ambiance est en feu, et là une vague d'émotion m'envahit ... putain j'en tiens un !!! je ne veux pas crier victoire trop tôt mais je sens au fond de moi que c'est mon jour. J'ai envie de gueuler à la terre entière que je le tiens ce putain de chouchou et qu'il va falloir un tremblement de terre pour m'empêcher de choper les deux autres … Cricri is back et il a faim de finish line !!!

Début du second tour, Marie me double sans trop me calculer, concentrée sur sa course et en pleine discute avec un gars (faudra tirer ça au clair François :))) Elle sort du parc et sa vitesse me paraît un peu trop rapide. Je la retrouve effectivement au ravito suivant. Je poursuis pendant qu'elle affine son hydratation. Arrivée à l'aéroport puis retour à la case départ. Le ciel commence à devenir de plus en plus sombre et on sent l'orage arriver. Il éclate peu de temps après. Il se met à pleuvoir et le vent se lève mais les éléments ne m'arrêteront pas cette fois-ci d'autant que la température ce maintient même si la vision de coureurs couverts d'une couverture de survie me rappelle le mauvais souvenir d'Aix. Le fait que je ne ressente pas le froid confirme que je suis encore en bon état. Passage devant la famille et … deuxième chouchou. 20 bornes … yééééééééééééé. C'est là que le moment crucial arrive et où généralement sur IM tu te prends le mur. Tu passes alors sur le moteur secondaire, celui qui m'a parfois fait défaut … le mental. Mais ce dimanche le mental il est au même niveau qu'en 2012 lors de mon premier Embrunman … à bloc et j'aurais pu courir avec les dents d'un chien plantées dans le mollet sans m'en rendre compte tellement j'étais motivé et concentré sur mon objectif. Je montre mon second chouchou à la famille, putain que c'est bon … ça va le faire. La troisième boucle se passe sur un rythme sensiblement moins rapide mais j'arrive toujours à courir. Puis c'est le 30ème kilomètre. Je me jette sur ce dernier chouchou bleu comme s'il était en or et j'ai maintenant les trois anneaux pour le passage vers le paradis. La dernière boucle est bien sûr moins rapide, Le cardio tombe et la vitesse avec … , normal ... c'était prévu. Je poursuis à un petit rythme mais toujours en alternance course et marche en traversant les ravitos. Je récupère mes derniers gels au ravito perso et c'est la ligne droite des « dernières fois » … dernière fois que je passe à l'aéroport, dernière fois que je traverse ses ravitos puis que je passe sous ces arcades, dernière fois que je passe devant la famille … l'émotion est à son comble, le bout du chemin est là, la ligne d'arrivée me tend les bras j'entend la sono et le speaker qui gueule, les jambes avances toutes seules … c'est magique, j'entre dans l'arène, je lève les bras. Putainnnn que c'est bon … je kiffe à mort !!!! FINISHER A NICE !!! ENFIN !!!

Je prends quelques minutes pour essuyer la larme qui coule et reprendre mes esprits mais je suis bien, aucune souffrance excessive, du plaisir et du bonheur à l'état pur d'avoir passé la ligne et d'entendre gueuler que je suis une nouvelle fois un ironman, c'est con mais à ce moment là … c'est bon !!!

Je récupère ma médaille puis me dirige vers la zone des sacs. Tricastor est là il vient juste d'arriver. Tellement concentré sur mon émotion durant ce marathon que j'en ai complètement oublié le chrono. Il me dit qu'il a fait autour de 11h48 et je réalise que je ne dois pas être loin … sub 12, non … pas possible. T'es sûr !!! L'info se confirme 11H49, j'ai explosé mon chrono sur la distance qui était de 12h30 à Roth sur un parcours pourtant beaucoup plus exigeant. Quel pied ……….

L'après course est un grand moment de partage avec les copains du club, 100 % de finishers avec des super chronos. C'est vraiment une belle moisson. Mention spéciale aux rouquies qui s'en sont tirés comme des chef(fe)s. Vous m'avez impressionné ….

Quelle journée, je me demande s'il ne faut pas que je m'arrête là sur une si belle impression de devoir accompli :sigh:


Modifié en dernier par Cricri de bigorre le Jeudi 28 Juin 2018 7:40, modifié 4 fois.

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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 18:29 
Planplan69 a écrit:
Bravo c'est beau ! On devine la sévérité de l'épreuve dans l'érosion des vitesses lors du marathon. Bravo à tous.
tr
Cricri de bigorre a écrit:
Ayé je me saisis enfin du clavier pour tenter de transformer en mots mes émotions :mrgreen:

Si je devais trouver un titre à cette journée je crois que je choisirais « origine » car ma joie de passer cette ligne d'arrivée a été aussi intense, voire plus forte, que celle que j'ai ressenti lorsque j'ai terminé mon premier IM. C'était en 2010 à Klagenfurt en Autriche où un bon groupe de rilliettes s'était donné rendez-vous pour affronter la distance mythique. J'avoue avoir eu la larme à l'oeil ce dimanche alors qu'il s'agissait pourtant de mon 6ème ironman !!! Je ne pensais même pas pouvoir revivre ça un jour car pour moi rien ne pouvait égaler cette première fois, l'aboutissement de toutes ces heures d'entraînements et de dépassement de soit. Cette alternance d'émotions vécue durant ces quelques heures de courses qui vous font passer de la crainte face à l'énormité de la tâche à accomplir à la joie de découvrir que l'on a été capable de se dépasser pour relever le défit. Alors, les vieux briscards de l'IM, j'ai une bonne nouvelle pour vous, il est possible de ressentir à nouveau ce frisson du devoir accompli même après plusieurs courses à son tableau de chasse. J'ai le secret de la jeunesse éternelle … c'est le DNF !!!

Car je vous le dit d'autant plus facilement que je l'ai vécu, être DNF n'est pas un échec mais une expérience dont on peut tirer parti pour s'améliorer et progresser. Oubliez tout ce que vous avez pu entendre sur le sujet, la honte et le déshonneur de ne pas aller au bout de sa course … vous avez le droit d'échouer, c'est même beaucoup plus formateur, il est bien plus essentiel d'essayer que de réussir !!!

Je me suis toujours fixé une limite simple pour mes courses : il faut que mes efforts et la souffrance que je suis prêt à m'infliger aient du sens à mes yeux et ne mettent pas en danger mon intégrité physique. J'en conviens, tout ça est très suggestif et certains préféreront toujours privilégier la ligne d'arrivée coûte que coûte … chacun sa philosophie, ce n'est pas la mienne et cela m'aura en tout cas permis de me préserver physiquement et de garder la flamme et le plaisir de participer à ce type d'épreuve malgré les années qui passent. C'est au contraire ce qui m'a motivé, essayer de résoudre cette alchimie complexe qui fait la réussite d'une course en jouant sur tous les paramètres, entraînement, récupération, alimentation, mental … Autant dire que j'ai eu du boulot après avoir coincé une première fois à Nice en 2011, puis une deuxième fois à Embrun en 2017, à chaque fois sur le marathon avec une impossibilité de courir. Sans oublier ma dernière déconvenue sur HIM en début de saison à Aix suite à une hypothermie (ça manquait à ma collection !). Niveau source de questionnement le sac était donc plein et je peux vous dire que ces expériences ont forgé mon mental et m'ont donné une force que vous n'imaginez même pas !!!

Désolé, c'est un peu long mais tout ça explique ma joie de franchir cette ligne d'arrivée ce dimanche :lol: .

Suite à mon DNF à Embrun l'année passée mais aussi face au constat que je n'arrivais pas à réaliser une course « complète » sur IM en raison de difficultés récurrentes à courir le marathon, j'ai exploré une nouvelle piste en contactant Benjamin Pernet, le coach qui suivait déjà Gregos et dont j'avais pu apprécier les méthodes d'entraînement et l'état d'esprit à travers différents stages. J'avais déjà essayé de rentrer dans le groupe BPC (Ben Pernet Coaching) par le passé mais il était full et ça n'avait pas pu se faire. Une place venait justement de se libérer en août 2017 et banco nous avons conclu l'affaire pour un suivi personnalisé sur la saison 2017-2018.

Il me fallait un objectif à la hauteur et Nice c'est imposé assez naturellement en raison de la présence d'un bon groupe de rilliettes, de la proximité de l'événement et de mon envie de finir le travail commencé en 2011. Notre collaboration a débuté en septembre 2017 et elle m'a énormément apporté. Ben est un gars exceptionnel aussi bien sur le plan humain que sur le plan triathlétique. Il m'a permis d'arriver le jour J en pleine possession de mes moyens, motivé et sans blessure, ce que je n'avais plus connu depuis Klag en 2010. Yaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

Me voilà au parc à vélo ce dimanche 24/06/2018 à 5h00 du mat entouré de gars un peu tendus. Je prépare le matos et retrouve mes compères Gregos et Tricastor. Le speaker annonce la fermeture du parc et invite les athlètes à rejoindre le départ. Petite baignade pour prendre la température de l'eau. Elle est annoncée à 23°, le top. Les pros sont d'ailleurs privés de combi et seuls les groupes d'âges sont autorisés à enfiler leur tenue néoprène. Je me place avec Gregos dans le sas -1h20 sachant que l'objectif est un peu ambitieux pour moi mais bon… je ne suis pas non plus très loin de mon niveau que je situe plutôt autour de 1h25. Le départ arrive finalement assez rapidement malgré le rolling-start. Je rentre dans l'eau avec un seul objectif, faire la distance en crawl quitte à sacrifier le chrono pour préserver les jambes (pour ceux qui ne me connaissent pas je suis un brasseur invétéré !!!). Dès les premiers mouvements je me sens bien et les appuis sont bons, je prends rapidement mon rythme et les bouées défilent tranquillement jusqu'à la fin de la première boucle (2,5 km). J'apprécie finalement le rolling-start, moins dans l'épure originelle du triathlon mais qui évite de prendre des coups et permet de poser sa nage. À l'attaque de la seconde boucle les sensations sont toujours correctes, je conserve mon rythme et me permet même le luxe de rattraper quelques concurrents sur la dernière ligne droite. Je sors finalement de l'eau en 1h21, améliorant mon chrono de 2011 de 2' (1h23) et proche de mon meilleur chrono de l'année passée à Embrun (1h19) mais à la différence notable que cette fois-ci j'ai fait la distance en crawl avec une bien plus grande économie de course.

T1. Dans ma tête, un seul et unique objectif pour cette journée : ÊTRE FINISHER. Peu importe le chrono et d'ailleurs ma Garmin ne tenant pas la distance d'un IM je ne vais l'utiliser que pour les parties natation et CAP, ce qui fait que je n'aurais aucune idée durant toute la course de mon chrono exact et de ma position par rapport aux autres rilliettes (d'autant que le Rolling-Start complique les choses). Je prends mon temps à la transition, toujours dans l'idée de gérer pour finir. J'enfile le maillot vélo (club, hein François :)), garde mon shorty (lui aussi club:))) et file récupérer mon Focus qui piaffe d'en découdre (j'ai finalement préféré le route au chrono, plus confortable et avec lequel j'ai davantage roulé durant ma préparation). Les mamans et les enfants placés à la sortie du parc nous encouragent, comme ce sera le cas pendant tout le marathon ... une grosse source de motivation !!!

La feuille de route pour la partie vélo est scotchée sur le tube horizontal, intensité modérée+ sur le plat et modérée++ dans les bosses, tout ça géré au capteur de puissance. La première partie est roulante et je me cale sur les prolongateurs pour tenir mes watts. Le dénivelé arrive après 20 km en commençant par la Côte de la Condamine puis de Gattières. Je gère mon effort en montée pour rester dans les zones de puissance prévues, ce qui m'oblige à réduire mon effort par rapport à ce que j'aurais pu donner naturellement. Les jambes sont bonnes et je reprends pas mal de concurrents. Je rejoins Marie qui semble bien. On papote un peu puis je poursuis sur mon rythme. La route défile, Condamine - Gattières - Tourettes-sur-Loup - Pont du Loup. J'arrive ensuite à la partie du parcours modifiée avec un aller-retour durant lequel je rejoins Jallet qui me paraît très bien et tient un bon rythme. Quelques mots d'encouragement mutuels puis je poursuis en direction de Gourdon. Les sensations sont toujours bonnes. Je veille à m'alimenter régulièrement et à maintenir ma puissance dans les zones prévues. Jusque-là tout se passe parfaitement. Arrive l'ascension en direction du col de l'Ecre. La route traverse un parc naturel, elle est magnifique et comme l'écrit Tricastor, rappelle l'Embrunman. Durant la montée je rejoins Gregos très bien lui aussi et tout joyeux d'avoir explosé son chrono sur la partie nat en 1H17 ... quels progrès !!! t'es devenu un nageur mon ami !!! J'atteint le sommet du col de l'Ecre où je récupère mon ravito perso. J'ai en effet décidé de faire toute la course avec mes barres, gels et boissons afin d'éviter tout problème gastrique et ma stratégie à parfaitement bien fonctionné. La perte de 2' suite à un arrêt pour récupérer le contenu de mon sac valait largement le coup (j'apprécie mes 2 bidons frais congelés la veille). La partie suivante est plutôt roulante puis en descente jusqu'à la Côte de St Pons vers le km 100. Avant-dernière difficulté. Je passe la bosse sans forcer toujours dans le souci de me préserver pour le marathon que je redoute. La météo est idéale, ni trop chaud, ni trop froid. L'aller-retour au col de Vence me permet de croiser Tricastor puis Manu qui sont sur le retour pendant que je suis sur l'aller. Je trouve le demi-tour un peu casse-gueule, les concurrents devant faire le tout d'un plot placé en montée sur une route étroite et engorgée de coureurs. Je prends mes précautions et passe sans encombre puis c'est le retour jusqu'à la dernière petite difficulté, la Côte du Broc. Le parcours est assez vallonné et exigeant par ses alternances de montées-descentes sur des routes qui ne sont pas toujours très bonnes mais l'arrière-pays niçois et ses villages typiques est vraiment superbe, rien à voir avec les parcours plats et monotones que l'on peut trouver sur la plupart des autres IM. Au km 140 je sais que le plus dur est fait, reste 20 km de descente et 20 km de plat. En 2011 j'avais appuyé fort dans la descente pour reprendre un peu de temps et par plaisir d'attaquer dans ses parties sinueuses que j'adore prendre à bloc. Mais j'y avais laissé de l'énergie et la partie plate qui suit, avec le retour d'une température plus élevée et un vent de face qui rend l'effort difficile m'avait paru interminable, la fatigue s'était alors installée et je n'avais jamais pu courir après la pose du vélo. Fort de cette expérience j'ai évité de reproduire la même erreur cette année. Une descente tranquille jusqu'à St-Laurent du Var et le souvenir de ce qui m'attendait m'ont permis d'aborder beaucoup plus sereinement le retour dans le vent. J'ai d'ailleurs repris encore pas mal de concurrents en vélo de chrono dans cette partie roulante qui ne convient pourtant pas trop à mon gabarit de grimpeur. Les organismes sont fatigués et ça se voit. Le vent est pénible mais je tiens mes niveaux de puissance sans forcer. Tout va bien. À l'approche de Nice des groupes se constituent et certains n'hésitent pas à drafter. Toujours marrant de voir des gars en vélo de chrono se mettre dans les roues d'autres en vélo classiques !!! La promenade des Anglais approche et avec elle le retour de la chaleur. La partie que je redoute arrive mais je suis bien, pas de douleur, les jambes tournent bien et le mental est toujours fixé sur un seul objectif : PASSER LA LIGNE !!!

À l'approche de T2 nouveau coup de boost avec les cris des enfants et des mamans, je refais le plein d'énergie. T2 avec chaussures sur le vélo. Top chrono, moins de 6h00, watts et pulls dans la cible. Nickel, ça met en confiance pour la suite. Je marche tranquillement jusqu'à mon emplacement. Pas de pression inutile. Je récupère mes sacs, échange mon maillot de vélo (club) contre un débardeur CAP (pas club mais plus confortable :))) et me dirige tranquillement vers le départ du marathon après une pose technique. On est d'accord … peut mieux faire en transition … mais en triathlon, surtout sur longue distance, il faut se méfier des raisonnements à l'unité … c'est un équilibre global à trouver et ce que l'on gagne d'un côté se perd parfois de l'autre … :?

C'est parti pour le marathon, la partie tant redoutée et le juge de paix. Prendre les choses une par une, ne pas se précipiter. Une boucle après l'autre. D'abord courir 10 km. 5'40 au kilo et 150 pulls max, c'est la limite à ne pas dépasser. Les premières foulées sont bonnes, les jambes répondent et chose extraordinaire je cours sans douleur ni gêne … je découvre qu'il est possible de ne pas souffrir en CAP sur un IM … la légende est donc vrai !!! Merci Ben, ta prépa a fait des miracles !!! Ces bonnes sensations me motivent à fond mais je reste dans ma bulle, concentré. Course puis marche durant la traversée des ravitos. J'ai mes gels dans les poches et je ne prends que de l'eau pour m'arroser et faire passer les gels que je prends à intervalle régulier. J'évite soigneusement les jets d'eau qui trempent les chaussures, meilleur moyen de choper des ampoules (même si je ne les éviterais pas suite à l'orage). Il fait chaud durant ce premier tour mais je suis prêt à ça aussi, pas de soucis … même pas mal !!! J'aperçois François avec un tour d'avance puis Marlène qui galope comme une gazelle (j'en reviens pas, comment fait elle avec une déchirure sous le pied !!!). L'écart se maintiendra durant tout le marathon. Les familles sont placées à 1 km environ du demi-tour, elles nous encouragent à l'aller et au retour ... génial, ça donne la gniaque. À chaque passage Patricia me demande si ça va, je lui réponds que oui. Je gère ma course. J'arrive au demi tour et je chope mon premier chouchou, la sono joue à fond et l'ambiance est en feu, et là une vague d'émotion m'envahit ... putain j'en tiens un !!! je ne veux pas crier victoire trop tôt mais je sens au fond de moi que c'est mon jour. J'ai envie de gueuler à la terre entière que je le tiens ce putain de chouchou et qu'il va falloir un tremblement de terre pour m'empêcher de choper les deux autres … Cricri is back et il a faim de finish line !!!

Début du second tour, Marie me double sans trop me calculer, concentrée sur sa course et en pleine discute avec un gars (faudra tirer ça au clair François :))) Elle sort du parc et sa vitesse me paraît un peu trop rapide. Je la retrouve effectivement au ravito suivant. Je poursuis pendant qu'elle affine son hydratation. Arrivée à l'aéroport puis retour à la case départ. Le ciel commence à devenir de plus en plus sombre et on sent l'orage arriver. Il éclate peu de temps après. Il se met à pleuvoir et le vent se lève mais les éléments ne m'arrêteront pas cette fois-ci d'autant que la température ce maintient même si la vision de coureurs couverts d'une couverture de survie me rappelle le mauvais souvenir d'Aix. Le fait que je ne ressente pas le froid confirme que je suis encore en bon état. Passage devant la famille et … deuxième chouchou. 20 bornes … yééééééééééééé. C'est là que le moment crucial arrive et où généralement sur IM tu te prends le mur. Tu passes alors sur le moteur secondaire, celui qui m'a parfois fait défaut … le mental. Mais ce dimanche le mental il est au même niveau qu'en 2012 lors de mon premier Embrunman … à bloc et j'aurais pu courir avec les dents d'un chien plantées dans le mollet sans m'en rendre compte tellement j'étais motivé et concentré sur mon objectif. Je montre mon second chouchou à la famille, putain que c'est bon … ça va le faire. La troisième boucle se passe sur un rythme sensiblement moins rapide mais j'arrive toujours à courir. Puis c'est le 30ème kilomètre. Je me jette sur ce dernier chouchou bleu comme s'il était en or et j'ai maintenant les trois anneaux pour le passage vers le paradis. La dernière boucle est bien sûr moins rapide, Le cardio tombe et la vitesse avec … , normal ... c'était prévu. Je poursuis à un petit rythme mais toujours en alternance course et marche en traversant les ravitos. Je récupère mes derniers gels au ravito perso et c'est la ligne droite des « dernières fois » … dernière fois que je passe à l'aéroport, dernière fois que je traverse ses ravitos puis que je passe sous ces arcades, dernière fois que je passe devant la famille … l'émotion est à son comble, le bout du chemin est là, la ligne d'arrivée me tend les bras j'entend la sono et le speaker qui gueule, les jambes avances toutes seules … c'est magique, j'entre dans l'arène, je lève les bras. Putainnnn que c'est bon … je kiffe à mort !!!! FINISHER A NICE !!! ENFIN !!!

Je prends quelques minutes pour essuyer la larme qui coule et reprendre mes esprits mais je suis bien, aucune souffrance excessive, du plaisir et du bonheur à l'état pur d'avoir passé la ligne et d'entendre gueuler que je suis une nouvelle fois un ironman, c'est con mais à ce moment là … c'est bon !!!

Je récupère ma médaille puis me dirige vers la zone des sacs. Tricastor est là il vient juste d'arriver. Tellement concentré sur mon émotion durant ce marathon que j'en ai complètement oublié le chrono. Il me dit qu'il a fait autour de 11h48 et je réalise que je ne dois pas être loin … sub 12, non … pas possible. T'es sûr !!! L'info se confirme 11H49, j'ai explosé mon chrono sur la distance qui était de 12h30 à Roth sur un parcours pourtant beaucoup plus exigeant. Quel pied ……….

L'après course est un grand moment de partage avec les copains du club, 100 % de finishers avec des super chronos. C'est vraiment une belle moisson. Mention spéciale aux rouquies qui s'en sont tirés comme des chef(fe)s. Vous m'avez impressionné ….

Quelle journée, je me demande s'il ne faut pas que je m'arrête là sur une si belle impression de devoir accompli :sigh:


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 18:41 
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Génial les commentaires live, je crois que ça nous a poussé par télépathie !!!

Par où commencer le CR ?


L’Avant

Par le commencement ? Plusieurs rilliettes déjà au taquet de retour d’Embrun se disent cette année c’est Nice, puis des novices s'inscrivent, j’y vais, j’y vais pas :gratte: ? 23 décembre message de Tricastor aux retardataires… il ne reste que 3 dossards. gros moment de doute, il faut se décider maintenant… la start liste-rilliettes est belle…tic-tac-tic-tac je me rue sur l’ordinateur et prends l’avant dernier ou dernier dossard, s’en suit une bonne raclette pour bien commencer la prépa :blush: ...

Un petit mot sur la prépa avec les conseils et la motivation de Stef (un immense Merci pour ton soutien pendant la prépa) et des rilliettes expérimentées ainsi que l'inspiration du programme de triathlète magazine pas vraiment respectée mais qui donne des idées, des nombreuses sorties vélo avec Marie à se motiver malgré la météo parfois capricieuse ce printemps (et partager nos doutes) , de mes premières cyclos (mieux vaut tard que jamais), du stage rillettes et de la reco du parcours velo avec la famille Percebois (un grand Merci Marie et François !),

Bref le jour J approche, J-7 après une petite traversée à Aix en guise de dernier entrainement en eau libre (toujours aussi sympa cette traversée même sans la CAP qui suit) douleur sous la plante du pied avec un hématome, le doute s’installe :nervous: , il faut garder le moral c’est peut être juste un petit bleu, lundi c’est pire et c’est toujours bleu. Finalement mercredi RDV chez le médecin du sport : suspicion de rupture de l’aponévrose, il me trouve donc un RDV direct pour une échographie du pied, le moral dans la salle d’attente est au plus bas :huh: . Finalement après echo c’est une déchirure d’un muscle interosseux :nervous: , le doc me demande si je tiens vraiment à faire cette course, et me dis que ça risque d’être douloureux mais que je peux toujours essayer au mental (bien sûr le repos c’est mieux ;). Mercredi et jeudi le moral est dans les chaussettes et je gamberge Mais comment j'ai pu me faire ça? en marchant? en posant le pied sur un caillou? En sautant du bateau à Aix? les 5 bornes courus à Miribel la semaine derniere? La sortie longue 10 jours plus tôt? le mystère reste entier, mais je continue de glacer et de mettre de l’Arnica. Vendredi je tente de positiver, je peux marcher, 42 km c’est long mais en allant assez vite en nat et à vélo en moins de 16h ça passe.


Le Juste-Avant

Vendredi aprem départ pour Nice, certaines rillettes sont déjà sur place et ça commence à s’agiter :onfire: ! Samedi matin on part chercher mon dossard avec Nico (qui a beaucoup de mérite de m’avoir supportée sur la prépa et surtout ces derniers jours :inlove: ) et sur les conseils d’un ami kiné je me fait poser un taping au pied sur le stand du village Ironman. Le kiné (que je remercie sincèrement) me dit que je sentirais déjà les effets demain matin (pas forcement confiante vu la douleur après avoir piétiner tout le samedi) mais la couleur bleue du taping me plait et j’essaie d’y croire ! Je croise Castor, Gregos, Marie et François puis retour au airbnb.

Jour J :

Lever 4h30, la peur au ventre mais envie d’y aller :onfire: . La stratégie du jour : assurer sur le vélo et la nat pour avoir du temps pour finir et marcher 42 km s’il le faut :angry: !

Je croise Manu en entrant dans le parc à vélo (un peu stressant la gestion des sacs de transition la veille, ne pas oublier les gourdes le jour J, les sacs de ravito perso (bombe de froid et arnica ;-)), puis Marie dans le parc alors qu’il faut déjà ressortir et contente de retrouver François pour le départ dans le sas "moins de 1h02" (il faut être précis !). Le départ est lancé la natation est top, je profite en espérant que mon taping ne se décolle pas, je n’arrive pas à me mettre dans les pieds mais au moins ce n’est pas la baston, mer calme, bref c’est chouette :D ! Je sors de l’eau petite douche et direction la T1 !

Il faut retrouver son velo dans le parc immense, et c’est parti ! Bien sûr je commence à voir défiler des dizaines et centaines de triathlètes. Pas de traces de rilliettes jusque là, je pense que François est devant jusqu’à le croiser dans un aller/retour puis qu’il me double un peu plus tard vers la moitié du parcours, les autres rillettes ne devrait pas tarder (mais c’est vrai qu’avec le rolling start ils sont partis plus tard). Ravito perso en haut du col est c’est reparti ! Petit coup de stress quand je me rends compte que je n’ai plus ma pompe qui était pourtant bien accroché à mon vélo la veille, il me reste une cartouche de C02 acheté quelques jours plus tôt mais je n'ai jamais testé… Les kms défilent plutôt vite et ce n’est pas encore le cagnard ! Je croise Tricastor dans le dernier aller retour, et c’est le début de la descente… ce qui n’est pas mon fort mais je pense aux conseils de GregTDI et j’y vais à mon rythme sans trop me crisper. Grande portion de plat jusqu’à la promenade (là il commence à faire sacrément chaud), les jambes se raidissant un peu sur les dos d’âne et autre irrégularités de la route mais ça va encore! Je me fait doubler par plusieurs pelotons qui profitent de l’absence des arbitres sur la fin du parcours…

T2 : le moment fatidique approche il va falloir chausser les baskets, les bénévoles sont au top et proposent de la crème solaire à la transition, vu le soleil à ce moment là j’accepte volontiers ! Je pense cette fois à poser mon casque dans mon sac de transition :mdr: Je regarde le chrono il me reste plus de 8h30 pour faire 42 km le moral est là ! Je me dis que je vais essayer de courir 5 ou 10 km et on verra après, c’est parti (un peu vite car sur l'avant du pied ça fait moins mal !). Je croise le 1er fan club rilliettes avec les enfants (au TOP du TOP ça donne des frissons!!) et Nico qui me motive, je calme l’allure rapidement et ça commence à chauffer sous les pieds (le taping qui s’était un peu décoller sur la nat commence à frotter sérieusement) mais finalement je me concentre plus sur les ampoules en formation que sur mon problème de voute plantaire. Je vois les rilliettes arriver en velo et sur la CAP et François qui a toujours l’air aussi frais et détendu puis Tricastor et Manu (je ne reconnais pas Cricri en tenu de camouflage) puis Gregos et Marie qui à l'air bien malgré les difficultés qu'elle s'est rajoutée en vélo (ben oui sinon c'est trop facile!) ! Je termine le 1er tour et je me fixe alors comme objectif d’essayer de faire le 1er semi en courant. J’essaye de bien m’hydrater (eau et un peu de coca) et de prendre un gel par tour, mais au bout de 2 je commence déjà à être écœurée. Première pose technique sur la CAP et c'est reparti Le semi est passé, aller encore un tour en courant c'est jouable je marcherais au dernier! Je passe aux ravitaillement à base de TUC qui bien que difficile à mâcher ne me dégoutte pas encore, mais le passage au ravito est de plus en plus long...2eme arrêt technique en urgence, il y a la queue aux toilettes: 6 cabines sur tout le parcours de CAP (oui oui je les ai repéré) pour plus de 2500 triathlètes + le public ça fait quand même pas beaucoup !!! pendant ce temps chaque km est de plus en plus lent mais je vois l'objectif se rapprocher, le dernier tour est interminable mais j'aperçois Jallet devant et on fait un petit bout de chemin ensemble ça passe plus vite. La ligne d'arrivée se rapproche avec la foule, c'est magique je vais le faire (et pourtant je n'y croyais plus cette dernière semaine) ... le speaker qui répète à a chaque concurrent qui passe la ligne mythique "You ara an Ironman" (bon Ironwoman ça marche aussi)! François arrivé depuis un petit moment est là derrière la ligne ! Il fait froid on est trempé par la pluie alors on fonce (enfin à une vitesse lente pour moi) vers les tenues de rechange en attrapant une couverture de survie au passage! Passage chez les kiné pour détendre les jambes et surtout chez le podologue car le pied gauche est pas très beau! Je recroise Tricastor, Gregos et Cricri qui ont l'air tout frais à la buvette et je retourne dans les gradins pour voir l'arrivée de Marie! au top! Maintenant pied au repos (et le reste aussi d'ailleurs) pour quelques temps

En bref une super course c'était génial de voire tout le monde , une gestion de course particulière de mon coté;-) mais trop contente d'être finisher ( et en bonus un chrono final qui m'a moi même surprise)

8 Rilliettes sur 8 à l'arrivée tout le monde est hyper content chapeau à tous: François impérial qui en a même garder sous le pied je pense , Marie et Manu au top aussi sur le 1er IM (Marie et Francois grand respect d'arriver à préparer tous les 2 la même année avec 3 enfants, vous êtes surhumains) , les Z'habitués Castor, Gregos et Cricri aux palmarès impressionnants et une gestion de l'effort bluffante : Tricastor et Cricri les rois de la montagne et Gregos sous les 4h au marathon!!! , une belle revanche pour Jallet avec un marathon sans déshydratation (bonnes vacances au passage;-)!

Et je terminerais ce CR un peu long par la grosse pensée qu'on a eu pour Gabriele!


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 18:43 
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Enregistré le: Samedi 12 Janvier 2013 15:15
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Les courbatures sont parties, les dernières traces de mes tatouages 1754 et du logo IronMan aussi, il est temps d’écrire mon CR.

Ne jamais s’inscrire à un IronMan sous le coup de la déception ! Je me suis répété cette phrase en boucle ces 6 derniers mois alors que j’avais du mal à me sentir concerné par cette course. Traumatisé par mon non-marathon à Embrun l’année dernière, je voulais m’offrir une revanche sur la distance reine. Attendre le 15 aout me paraissait trop compliqué à gérer avec les vacances en famille, alors je me suis assez facilement laissé convaincre de m’inscrire à Nice. Je m’étais pourtant promis de ne pas rentrer dans le triathlon-business mais je me suis trouvé tout un tas d’excuses pour justifier le cout exorbitant de mon inscription (« c’est le plus beau parcours du circuit IronMan », « Un des rares avec autant de montagne », « Je n’en ferai qu’un alors autant celui-là », « il y aura toute une bande de Rilliettes donc ce sera top », « On peut reporter à 2019 sans justificatif si on n’est pas prêt 45 jours avant », « Paiement en 3 fois sans, ah non, avec frais »…). Inscription début octobre donc, bien vite oubliée les semaines suivantes, tout accaparé aux entrainements pour la SaintéLyon.

J’ai sans cesse repoussé le début de ma préparation, fait l’impasse sur la natation (11 sorties pour à peine 25km en 2018), mis l’accent sur le vélo avec 3600km au compteur et plus couru qu’avant Embrun, n’ayant pas de douleur au pied cette année (530km en 2018 après une bonne fin d’année 2017). J’arrive sans blessures, avec plus de certitudes que de doutes, même si je ne vois pas comment je pourrais passer sous les 12h comme me le demande Zig. C’est pas grave, mon objectif est de ne pas marcher sur le marathon, c’est tout.

Arrivée sur Mandelieu le vendredi soir, on est hébergés chez une copine, ca permet de ne pas se laisser prendre par l’ambiance course. Je vais récupérer mon dossard samedi matin peu avant l’heure limite (13h) et passe au magasin IronMan. Ça me fait penser à Ikea, on fait le tour des articles de merchandising pour récupérer notre sac à dos. Retour au parking préparer mes sacs de vélo et de CAP, puis je dépose le tout, avec mon vélo, ignorant superbement les consignes horaires (je sais, c’est pas bien mais j’allais pas poireauter jusqu’à 16h non plus).
Soirée tranquille à Mandelieu, pas de bière mais 3 verres de vin rouge, comme dirait François, PROFITER (quoique pour le vin rouge, c’est peut-être Greg qui dit ça, je ne sais plus).

Réveil à 3h30, nuit courte mais je me sens en pleine forme. 7 crêpes au beurre salé, je me régale (celles que j’ai laissées dans mon maillot de vélo seront nature, le beurre aurait fondu hier après-midi…). L’arrivée sur Nice est tendue, je ne pensais pas qu’ils couperaient la Promenade des Anglais aussi loin du parc a vélo. Je m’engage dans les rues parallèles à la recherche d’une place. Les prostituées me regardent d’un air amusé. Je trouve finalement une autre entrée et me gare au même parking qu’hier, bon je suis en terrain connu maintenant, il est 5h, tout va bien.

Enfin une Rilliette, je passe saluer CriCri qui positionne ses Cliff Bar sur son vélo. Il est bien concentré, c’est annonciateur de sa belle performance. Je passe mettre mes bidons et suis soulagé de voir que mes pneus n’ont pas éclaté. Je me prépare et rejoins la ligne de départ. Quelqu’un me gratte dans le dos, c’est Manu ! On s’est mis dans le même sas, entre 1h18 et 1h20. On parle du parcours vélo et c’est comme si j’avais fait la reco, je visualise l’ensemble du parcours, ce qui va bien me servir par la suite. La queue avance assez vite, on passe sous l’arche, le tapis pour la puce et maintenant faut marcher sur les galets. Je fais 2 mètres et me jette dans 50 centimètres d’eau parce que ça tue les pieds.

C’est parti ! Nager dans la Baie des Anges, c’est quand même le top. L’eau est claire, à 23 degrés, rarement été aussi serein en natation. La première longue ligne droite nous emmène au large. Les bouées sont assez rapprochées, pas de problème de navigation et le temps passe plus vite avec des objectifs atteints « rapidement » (vu mon temps de nat, ca reste relatif mais bon au moins dans la tête, ça passait rapidement et c’est important). La ligne d’eau pour faire la boucle, je prends 2 petits coups, les seuls du parcours. Retour vers la plage avant de partir pour une deuxième boucle plus courte. J’aurais du mettre de la Nok sous les aisselles, j’ai des brulures avec le sel. Ca chauffe aussi dans le cou mais rien de bien méchant, je finis la natation en 1h21. C’est 6mn de plus qu’à Embrun, pas trop cher payé vu le peu d’heures passées dans l’eau cette année.

Transition moyenne, comme d’hab. Je sors du parc à vélo alors que le speaker nous braille dessus (« Smiling is winning » « Go on guys, enjoy the race »). Quelques secondes plus tard, c’est le calme de la Promenade des Anglais. Ca doit bien faire 20m de large et on est seuls sur la route, je suis content d’être sur le vélo, c’est parti pour un peu plus de 6 heures. A part la sortie de Nice qui n’est pas très intéressante, le parcours est magnifique. Un beau raidard de 300m puis la route monte doucement. Je double Marie qui me fait rire en me racontant qu’elle s’est trompée de sac à T1. Je l’imagine râler lorsqu’elle s’est aperçue de son erreur. Alors qu’on attaque le col de l’Ecre, CriCri me double. Pas question de faire comme au stage (m’accrocher puis exploser), je continue à mon rythme. Il me dit que Gregos n’est pas loin devant. Je le passerai effectivement une quinzaine de km plus loin, peu avant le sommet. Belle ascension, les paysages son grandioses.
CriCri est arrêté sur le bord de la route. Moi aussi j’ai envie de pisser mais je repousse l’échéance et m’offre le plaisir de le doubler sans rien lui dire. Bon il me reprend 5km plus loin dans la descente. Arrêt aux stands à mon tour, c’est pas mal ces cabines aux ravitos. Par contre je ne sais pas si Gregos m’a doublé. Probablement. On enchaine ensuite 15 bornes de descente rapide et facile. C’est top parce qu’on est au kilomètre 80. Sachant que ça redescend à partir du 120eme… Mais bon je ne m’enflamme pas, reprend Gregos dans la montée suivante et profite des paysages toujours aussi beaux sur le retour. Seuls les 20 derniers kilomètres vent de face seront difficiles et je me fais doubler par un paquet de triathlètes sur les prolongateurs.

Me voilà sur la Promenade et je peux faire le classement Rilliettes. Je vois d’abord Francois qui est déjà presqu’au 5eme km de son marathon. Puis Marlene pas bien loin, suivie de Tricastor, Manu et CriCri. Moi je me sens plutôt bien, pas trop déshydraté et j’arrive encore à bien manger. Transition moyenne, comme d’hab… Ca cogne dur et j’apprécie la crème solaire de l’organisation. Je m’en tartine, finit ma Cliff Bar et c’est parti.
J’ai fait beaucoup d’enchainements cette année alors tout se passe bien ces premiers kilomètres. J’essaie de me caler à 5mn50 au kilo. Ne pas m’enflammer. Et je bois un petit verre d’eau à chaque ravito (bon l’eau plate est dégueulasse, elle a un gout de chlore mais les ravitos sont super bien organisés, étalés sur 50m de long pour éviter les embouteillages et toujours dans le même ordre (eau plate, énergie, Coca, Saint Yorre, Red Bull…). J’évite soigneusement les douches pour ne pas avoir les pieds trempés et risquer une ampoule. Gregos me reprend au bout de 4km et il me dit qu’il ne va pas très fort. Moi je trouve qu’il avance quand même. Au demi-tour, je le vois en train de marcher mais il repart avant que je ne le rejoigne. Je me dis que je ne le verrai plus et pourtant il me redouble vers le km 7, ce sera la dernière fois, il est en route pour un de ses rêves, sub 4h !

Le premier tour est passé, je ralentis progressivement au second et change de stratégie aux ravitos, je passe au Coca et essaie de manger un bout de Tuc de temps en temps. Apres le demi-tour, je m’arrête de nouveau dans une cabine. Le tonnerre gronde dehors, m’étonnerait que ça tienne encore 3 heures. Un petit pipi m’indique que je suis sur la mauvaise pente, surtout continuer à boire. Je repars et la pluie arrive, faible d’abord. Je suis vite trempé quand même et les bourrasques de vent me donnent bien froid. J’arrive bientôt à mi-course, notre fan club est toujours là, depuis ce matin à ma sortie de l’eau quand j’ai entendu Cyprien crier « Allez Jallet », à ma sortie du parc à vélo, et maintenant sur le marathon, à chaque passage. Ils sont au top, j’attends ce moment avec impatience. Un peu plus loin je retrouve Zoé qui m’accompagne sur 100 mètres. Je passe une nouvelles fois près des slogans à la con « Don’t stop when you’re tired, stop when you’re done » ou « If it doesn’t challenge you, it won’t change you”… Si j’avais une bombe de peinture, j’écrirais “give me a break » mais bon j’en n’ai pas alors je continue. Je me suis progressivement calé à 6mn50. C’est pas glorieux mais je calcule que c’est toujours au moins 50% plus rapide que si je marchais. L’expérience de la SaintéLyon me sert. C’est dur de se remettre à courir après les ravitos mais ça fait mal sur les 5 premières foulées, après c’est comme si on ne s’était pas arrêté. Je pense à Francois qui m’a repris dans mon 2eme tour, il doit être arrivé déjà. Chapeau l’artiste. Au km 28, Marlene arrive à ma hauteur. Elle est dans le dur mais garde le sourire. Elle est incroyable. Je discute un peu avant de la laisser filer. Elle s’arrête au ravito suivant, pas moi, je lui prends quelques mètres et l’entend bien vite revenir. C’est plus sympa de discuter, j’arrive à revenir à 6mn20 au kilo et on finit la boucle ensemble. J’ai essayé de la convaincre de faire une 5eme boucle, histoire que je ne finisse pas seul mais sans succès. Quelle course elle a fait, je m’attendais a une perf de sa part mais la…
C’est marrant le mental, alors que Marlene devient une IronWoman, je fais de nouveau demi-tour et mes jambes deviennent plus lourdes, me revoilà seul, à 6mn50 au kilo. Zoé me dit de continuer de courir, elle m’encourage comme à chaque tour, me rappelle que je fais mieux qu’à Embrun. Oui c’est ça, penser à Embrun, ne pas revivre ce calvaire, ne pas lâcher.

Et la voilà enfin cette ligne d’arrivée. On dirait que j’ai gagné la course. « Antoine, la Rilliette of the day, you’re an IronMan ». Bon je lui serre la main, il a quand même cité notre maillot, ça se respecte. Médaille et 15 secondes plus tard, le bide en vrac. Ca se contracte, ça fait mal mais rien ne sort. J’ai froid et je demande une couverture de survie à une bénévole. Je voudrais dormir. Mais bon, faut rentrer sur Lyon ce soir. Je vais récupérer le T-Shirt, mes affaires de rechange et part à la recherche de Béné et Zoé (pas facile, vu que mon portable est dans la voiture). Elles ne sont plus sur la ligne d’arrivee, je me dirige donc vers le parc à vélo et les retrouve là. Ouf, on est bientôt partis, on ne sera pas trop tard à la maison.

Un petit coup de moins bien alors que je fais la queue pour sortir du parc. Zoé me raconte je ne sais quelle histoire de chiens aperçus cet après-midi, je l’écoute à peine, son flot de paroles me saoule, faut que je m’assoies. Je dois être un peu blanc parce que Béné juge bon d’interpeller un gars de la protection civile qui s’occupe d’un Belge dans l’allée à côté. J’aime pas faire la queue de toute façon, me voila évacué du parc, direction le poste médical avancé. Bah je suis pas mécontent de m’allonger un peu, je suis à 36 de température, le médecin m’enlève mes fringues trempées et je me réchauffe petit à petit. Deux poches d’eau glucosée en perfusion et je suis prêt à repartir. Il est 23h, on quitte le parking, Béné a perdu sa carte bleue, on a l’avion pour la Crète dans 15h. Tout va bien. Je dors les deux premières heures, conduit les trois suivantes. Il est 4 heures du mat’ quand on arrive à la maison. C’était une flutain de journée, une belle course avec une organisation, des bénévoles, des supporters et un fan club au top. Pas de tabasse pour moi, j’en n’avais pas les moyens. Bravo a toutes les Rilliettes pour leurs performances époustouflantes. Moi, j’ai pas marché !

Bon baisers de Crète.

Jallet

PS : Maintenant la vraie question, qui pense à l’AlpsMan pour l’année prochaine ?


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 19:13 
AntoineM a écrit:
Les courbatures sont parties, les dernières traces de mes tatouages 1754 et du logo IronMan aussi, il est temps d’écrire mon CR.

Ne jamais s’inscrire à un IronMan sous le coup de la déception ! Je me suis répété cette phrase en boucle ces 6 derniers mois alors que j’avais du mal à me sentir concerné par cette course. Traumatisé par mon non-marathon à Embrun l’année dernière, je voulais m’offrir une revanche sur la distance reine. Attendre le 15 aout me paraissait trop compliqué à gérer avec les vacances en famille, alors je me suis assez facilement laissé convaincre de m’inscrire à Nice. Je m’étais pourtant promis de ne pas rentrer dans le triathlon-business mais je me suis trouvé tout un tas d’excuses pour justifier le cout exorbitant de mon inscription (« c’est le plus beau parcours du circuit IronMan », « Un des rares avec autant de montagne », « Je n’en ferai qu’un alors autant celui-là », « il y aura toute une bande de Rilliettes donc ce sera top », « On peut reporter à 2019 sans justificatif si on n’est pas prêt 45 jours avant », « Paiement en 3 fois sans, ah non, avec frais »…). Inscription début octobre donc, bien vite oubliée les semaines suivantes, tout accaparé aux entrainements pour la SaintéLyon.

J’ai sans cesse repoussé le début de ma préparation, fait l’impasse sur la natation (11 sorties pour à peine 25km en 2018), mis l’accent sur le vélo avec 3600km au compteur et plus couru qu’avant Embrun, n’ayant pas de douleur au pied cette année (530km en 2018 après une bonne fin d’année 2017). J’arrive sans blessures, avec plus de certitudes que de doutes, même si je ne vois pas comment je pourrais passer sous les 12h comme me le demande Zig. C’est pas grave, mon objectif est de ne pas marcher sur le marathon, c’est tout.

Arrivée sur Mandelieu le vendredi soir, on est hébergés chez une copine, ca permet de ne pas se laisser prendre par l’ambiance course. Je vais récupérer mon dossard samedi matin peu avant l’heure limite (13h) et passe au magasin IronMan. Ça me fait penser à Ikea, on fait le tour des articles de merchandising pour récupérer notre sac à dos. Retour au parking préparer mes sacs de vélo et de CAP, puis je dépose le tout, avec mon vélo, ignorant superbement les consignes horaires (je sais, c’est pas bien mais j’allais pas poireauter jusqu’à 16h non plus).
Soirée tranquille à Mandelieu, pas de bière mais 3 verres de vin rouge, comme dirait François, PROFITER (quoique pour le vin rouge, c’est peut-être Greg qui dit ça, je ne sais plus).

Réveil à 3h30, nuit courte mais je me sens en pleine forme. 7 crêpes au beurre salé, je me régale (celles que j’ai laissées dans mon maillot de vélo seront nature, le beurre aurait fondu hier après-midi…). L’arrivée sur Nice est tendue, je ne pensais pas qu’ils couperaient la Promenade des Anglais aussi loin du parc a vélo. Je m’engage dans les rues parallèles à la recherche d’une place. Les prostituées me regardent d’un air amusé. Je trouve finalement une autre entrée et me gare au même parking qu’hier, bon je suis en terrain connu maintenant, il est 5h, tout va bien.

Enfin une Rilliette, je passe saluer CriCri qui positionne ses Cliff Bar sur son vélo. Il est bien concentré, c’est annonciateur de sa belle performance. Je passe mettre mes bidons et suis soulagé de voir que mes pneus n’ont pas éclaté. Je me prépare et rejoins la ligne de départ. Quelqu’un me gratte dans le dos, c’est Manu ! On s’est mis dans le même sas, entre 1h18 et 1h20. On parle du parcours vélo et c’est comme si j’avais fait la reco, je visualise l’ensemble du parcours, ce qui va bien me servir par la suite. La queue avance assez vite, on passe sous l’arche, le tapis pour la puce et maintenant faut marcher sur les galets. Je fais 2 mètres et me jette dans 50 centimètres d’eau parce que ça tue les pieds.

C’est parti ! Nager dans la Baie des Anges, c’est quand même le top. L’eau est claire, à 23 degrés, rarement été aussi serein en natation. La première longue ligne droite nous emmène au large. Les bouées sont assez rapprochées, pas de problème de navigation et le temps passe plus vite avec des aaaaobjectifs atteints « rapidement » (vu mon temps de nat, ca reste relatif mais bon au moins dans la tête, ça passait rapidement et c’est important). La ligne d’eau pour faire la boucle, je prends 2 petits coups, les seuls du parcours. Retour vers la plage avant de partir pour une deuxième boucle plus courte. J’aurais du mettre de la Nok sous les aisselles, j’ai des brulures avec le sel. Ca chauffe aussi dans le cou mais rien de bien méchant, je finis la natation en 1h21. C’est 6mn de plus qu’à Embrun, pas trop cher payé vu le peu d’heures passées dans l’eau cette année.
La
Transition moyenne, comme d’hab. Je sors du parc à vélo alors que le speaker nous braille dessus (« Smiling is winning » « Go on guys, enjoy the race »). Quelques secondes plus tard, c’est le calme de la Promenade des Anglais. Ca doit bien faire 20m de large et on est seuls sur la route, je suis content d’être sur le vélo, c’est parti pour un peu plus de 6 heures. A part la sortie de Nice qui n’est pas très intéressante, le parcours est magnifique. Un beau raidard de 300m puis la route monte doucement. Je double Marie qui me fait rire en me racontant qu’elle s’est trompée de sac à T1. Je l’imagine râler lorsqu’elle s’est aperçue de son erreur. Alors qu’on attaque le col de l’Ecre, CriCri me double. Pas question de faire comme au stage (m’accrocher puis exploser), je continue à mon rythme. Il me dit que Gregos n’est pas loin devant. Je le passerai effectivement une quinzaine de km plus loin, peu avant le sommet. Belle ascension, les paysages son grandioses.
CriCri est arrêté sur le bord de la route. Moi aussi j’ai envie de pisser mais je repousse l’échéance et m’offre le plaisir de le doubler sans rien lui dire. Bon il me reprend 5km plus loin dans la descente. Arrêt aux stands à mon tour, c’est pas mal ces cabines aux ravitos. Par contre je ne sais pas si Gregos m’a doublé. Probablement. On enchaine ensuite 15 bornes de descente rapide et facile. C’est top parce qu’on est au kilomètre 80. Sachant que ça redescend à partir du 120eme… Mais bon je ne m’enflamme pas, reprend Gregos dans la montée suivante et profite des paysages toujours aussi beaux sur le retour. Seuls les 20 derniers kilomètres vent de face seront difficiles et je me fais doubler par un paquet de triathlètes sur les prolongateurs.

Me voilà sur la Promenade et je peux faire le classement Rilliettes. Je vois d’abord Francois qui est déjà presqu’au 5eme km de son marathon. Puis Marlene pas bien loin, suivie de Tricastor, Manu et CriCri. Moi je me sens plutôt bien, pas trop déshydraté et j’arrive encore à bien manger. Transition moyenne, comme d’hab… Ca cogne dur et j’apprécie la crème solaire de l’organisation. Je m’en tartine, finit ma Cliff Bar et c’est parti.
J’ai fait beaucoup d’enchainements cette année alors tout se passe bien ces premiers kilomètres. J’essaie de me caler à 5mn50 au kilo. Ne pas m’enflammer. Et je bois un petit verre d’eau à chaque ravito (bon l’eau plate est dégueulasse, elle a un gout de chlore mais les ravitos sont super bien organisés, étalés sur 50m de long pour éviter les embouteillages et toujours dans le même ordre (eau plate, énergie, Coca, Saint Yorre, Red Bull…). J’évite soigneusement les douches pour ne pas avoir les pieds trempés et risquer une ampoule. Gregos me reprend au bout de 4km et il me dit qu’il ne va pas très fort. Moi je trouve qu’il avance quand même. Au demi-tour, je le vois en train de marcher mais il repart avant que je ne le rejoigne. Je me dis que je ne le verrai plus et pourtant il me redouble vers le km 7, ce sera la dernière fois, il est en route pour un de ses rêves, sub 4h !

Le premier tour est passé, je ralentis progressivement au second et change de stratégie aux ravitos, je passe au Coca et essaie de manger un bout de Tuc de temps en temps. Apres le demi-tour, je m’arrête de nouveau dans une cabine. Le tonnerre gronde dehors, m’étonnerait que ça tienne encore 3 heures. Un petit pipi m’indique que je suis sur la mauvaise pente, surtout continuer à boire. Je repars et la pluie arrive, faible d’abord. Je suis vite trempé quand même et les bourrasques de vent me donnent bien froid. J’arrive bientôt à mi-course, notre fan club est toujours là, depuis ce matin à ma sortie de l’eau quand j’ai entendu Cyprien crier « Allez Jallet », à ma sortie du parc à vélo, et maintenant sur le marathon, à chaque passage. Ils sont au top, j’attends ce moment avec impatience. Un peu plus loin je retrouve Zoé qui m’accompagne sur 100 mètres. Je passe une nouvelles fois près des slogans à la con « Don’t stop when you’re tired, stop when you’re done » ou « If it doesn’t challenge you, it won’t change you”… Si j’avais une bombe de peinture, j’écrirais “give me a break » mais bon j’en n’ai pas alors je continue. Je me suis progressivement calé à 6mn50. C’est pas glorieux mais je calcule que c’est toujours au moins 50% plus rapide que si je marchais. L’expérience de la SaintéLyon me sert. C’est dur de se remettre à courir après les ravitos mais ça fait mal sur les 5 premières foulées, après c’est comme si on ne s’était pas arrêté. Je pense à Francois qui m’a repris dans mon 2eme tour, il doit être arrivé déjà. Chapeau l’artiste. Au km 28, Marlene arrive à ma hauteur. Elle est dans le dur mais garde le sourire. Elle est incroyable. Je discute un peu avant de la laisser filer. Elle s’arrête au ravito suivant, pas moi, je lui prends quelques mètres et l’entend bien vite revenir. C’est plus sympa de discuter, j’arrive à revenir à 6mn20 au kilo et on finit la boucle ensemble. J’ai essayé de la convaincre de faire une 5eme boucle, histoire que je ne finisse pas seul mais sans succès. Quelle course elle a fait, je m’attendais a une perf de sa part mais la…
C’est marrant le mental, alors que Marlene devient une IronWoman, je fais de nouveau demi-tour et mes jambes deviennent plus lourdes, me revoilà seul, à 6mn50 au kilo. Zoé me dit de continuer de courir, elle m’encourage comme à chaque tour, me rappelle que je fais mieux qu’à Embrun. Oui c’est ça, penser à Embrun, ne pas revivre ce calvaire, ne pas lâcher.

Et la voilà enfin cette ligne d’arrivée. On dirait que j’ai gagné la course. « Antoine, la Rilliette of the day, you’re an IronMan ». Bon je lui serre la main, il a quand même cité notre maillot, ça se respecte. Médaille et 15 secondes plus tard, le bide en vrac. Ca se contracte, ça fait mal mais rien ne sort. J’ai froid et je demande une couverture de survie à une bénévole. Je voudrais dormir. Mais bon, faut rentrer sur Lyon ce soir. Je vais récupérer le T-Shirt, mes affaires de rechange et part à la recherche de Béné et Zoé (pas facile, vu que mon portable est dans la voiture). Elles ne sont plus sur la ligne d’arrivee, je me dirige donc vers le parc à vélo et les retrouve là. Ouf, on est bientôt partis, on ne sera pas trop tard à la maison.

Un petit coup de moins bien alors que je fais la queue pour sortir du parc. Zoé me raconte je ne sais quelle histoire de chiens aperçus cet après-midi, je l’écoute à peine, son flot de paroles me saoule, faut que je m’assoies. Je dois être un peu blanc parce que Béné juge bon d’interpeller un gars de la protection civile qui s’occupe d’un Belge dans l’allée à côté. J’aime pas faire la queue de toute façon, me voila évacué du parc, direction le poste médical avancé. Bah je suis pas mécontent de m’allonger un peu, je suis à 36 de température, le médecin m’enlève mes fringues trempées et je me réchauffe petit à petit. Deux poches d’eau glucosée en perfusion et je suis prêt à repartir. Il est 23h, on quitte le parking, Béné a perdu sa carte bleue, on a l’avion pour la Crète dans 15h. Tout va bien. Je dors les deux premières heures, conduit les trois suivantes. Il est 4 heures du mat’ quand on arrive à la maison. C’était une flutain de journée, une belle course avec une organisation, des bénévoles, des supporters et un fan club au top. Pas de tabasse pour moi, j’en n’avais pas les moyens. Bravo a toutes les Rilliettes pour leurs performances époustouflantes. Moi, j’ai pas marché !

Bon baisers de Crète.

Jallet

PS : Maintenant la vraie question, qui pense à l’AlpsMan pour l’année prochaine ?


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 19:30 
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AntoineM a écrit:
Jallet
PS : Maintenant la vraie question, qui pense à l’AlpsMan pour l’année prochaine ?


On s'inscrit quand ????? :onfire: :onfire: :onfire: :onfire: :onfire: :onfire: :onfire:


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 22:39 
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Par où commencer ? Tout a commencé après Embrun’17. Retrouver un objectif IM pour 2018. L’idée de retourner à Nice pour faire une course pleine me trotte dans la tête. Quelques Rilliettes motivées, il n’en fallait pas plus pour resigner pour ce 6ème acte IM.

La prépa se passe sans encombre, concoctée aux petits oignons par maître Ben comme d’habitude. Un stage NAT à Vittel, un Stage Tabasse Ta Race, un stage Catalan, de bonnes doses d’entrainement et nous voilà au départ.

Tous les voyants sont au vert et Ben est là pour me mettre en confiance pour atteindre le double objectif sub 12h et sub 4h sur marathon.

C’est donc serein que nous arrivons à Nice le vendredi soir à Nice en famille comme d’habitude. Camp de base idéalement situé. Le samedi sera consacré aux derniers préparatifs et aux déambulations dans le village IM. On rencontre brièvement une partie du contingent Rilliette avec des Newbies qui se révéleront très performants et une pensée pour Marlène qui n’a pas trop le moral.
Dimanche 4h15, réveil, traditionnel SporDej, café et hop, RDV à 5h avec TriCastor pour faire les 2 km qui nous séparent du départ en vélo bleu.

No stress, calme, toujours serein, même au moment de nous placer dans le Rolling Start. Avec Cricri on se place dans les 1h20.
La musique pousse et c’est au rythme de la Casa del Papel que je prendrais le départ. Direct j’ai d’excellentes sensations, je double, je me sens bien, fais quelques écarts pour ne pas être gêné. Premier 500 en 7’54’’, je n’en crois pas mes yeux. Bon c’est toujours ça de pris. Je continue, j’éprouve énormément de plaisir, c’est la grande réussite du stage, prendre du plaisir à nager. Les segments de 500m suivants sont à peu près de la même veine, avec des pertes de temps lors des embouteillages des passages de bouées.
Passage au 1900 en 36’, dingue pour moi et au final 1h18’’ avec un peu plus de 4000m nagés. Mon PB, ravis, je sors de l’eau avec le sourire et l’envie de crier à mon Cyprien et mon Gab « tu as vu j’ai nagé comme un dauphin (private joke).

T1 sans encombre, allez, ne pas perdre de temps. Je pars sous les yeux des supporters, poing et dents serrés, la motivation au max.
Objectif en bike, suivre le profil de puissance. Je m’y attèle et cela fonctionne bien jusqu’au 65ème. Jusque-là je fais route seul, aucune Rilliette en vue ou qui m’a dépassé. Moment de doute, ils sont où ?
Vers le 30ème Manu me reprend, tout en puissance.
Vers le 50ème, grâce à un petit lacet je peux voir Jallet et Cricri qui ne sont pas loin, … question de temps. Effectivement ils me déposeront vers le 65ème, avec le petit coup au moral induit. Les km défilent, je mange, je bois, je pédale, je mange, je bois et recommence. Les watts ont de plus en plus de mal à monter. Je relance en danseuse, mais rien n’y fait. Moment de doute. Arrive enfin les parties plus descendantes où je m’active pour gagner du temps.
Le retour sur Nice se fait les dents serrées pour pouvoir arriver au plus près des 6h15 prévues par Ben. Ce sera finalement 6h24. Bon, c’est toujours 22’ de retranchées à mon temps de 2015.

T2 : Aïe, je déchausse sur le vélo mais dès que je pose le pieds gauche au sol j’ai une grosse douleur à un orteil. Ok, bon, je marche pour poser mon vélo et prendre mon sac. Je chausse les runnings, ça fait toujours mal mais ça va, non, ça doit le faire. Tartinage de crème solaire et c’est parti pour 4 A/R sur la Prom.

Il fait chaud, dès le début je ne suis pas bien, pas envie, chaud, brassé. Je passe près des supporters qui m’annoncent les copains pas loin, mais moi déjà je ne pense qu’à marcher. Je reprends Jallet mais je ne suis pas bien, je marche un peu. Puis au 5ème, un gel + une baisse de température me permettent de repartir. Et ça va bien. Pas de chrono, seulement un œil sur le cardio. Je vais de mieux en mieux et me cale au rythme de « je ne veux pas rester seul » de Dolly que j’ai dû chanter 200x pendant cet IM. A chaque ravitos coca + Saint-Yorre et marche 10 m et on repart. Gel tous les 5 km. Ca va bien mais je ne sais pas où j’en suis en temps général ou sur le marathon. 3ème tour, Cyprien m’accompagne 2 km au rythme des « Allez Papa » et Béa m’annonce que je peux rentrer en moins de 12h. Alors go, j’essaye d’accélérer.
Sur le 4ème je force encore, le cœur monte, les quadris chauffent, mais put*** c’est le moment ou jamais. Je repense aux mots de Ben sur la souffrance, sur la capacité à la surmonter pour en tirer une énorme satisfaction Alors on y va.
Reboostage au passage des supporters toujours là malgré le méchant orage sur le 2ème tour. Cyprien repart avec moi et j’accélère pour passer la ligne les poings serrés avec un regard direct sur le chrono. ET là je vois 11H54, un coup d’œil à la montre qui m’indique 3h57 sur le marathon, j’exulte. Enfin, j’y suis arrivé. Je suis ravi, ému, rageur.
Je récupère ma médaille et rejoins mes compères Manu, TriCastor et Cricri. Jolie tir groupé en 7’ incroyable. Là des maux de ventre me viennent, un petite pastèque et ça repart.

On finit en fêtant cela au resto en famille avec femme et enfants, tous ravis du déroulement de cette course incroyable. J’ai commencé le triathlon grâce à Nice, et je ne regrette pas.

Bravo à toutes les Rilliettes, formidables dans l'effort avec des résultats remarquables.

J+1 sera beaucoup plus dur. Quadris explosés, mais bon avec la satisfaction du devoir accompli, on accepte cette souffrance avec plaisir.

Bon, on fait quoi en 2019 ?

_________________
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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Mercredi 27 Juin 2018 22:55 
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Zigmund a écrit:
AntoineM a écrit:
Jallet
PS : Maintenant la vraie question, qui pense à l’AlpsMan pour l’année prochaine ?


On s'inscrit quand ????? :onfire: :onfire: :onfire: :onfire: :onfire: :onfire: :onfire:


Maintenant => http://www.triclair.com/forum/viewtopic.php?t=18762


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Jeudi 28 Juin 2018 17:08 
https://youtu.be/t7JHTZaR6ms

et un maillot rillette à la télé, ça vaut combien de points.... :onfire: regardez bien à 1'18 l'aisance!!!
merci Tricastor pour l'info


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 Sujet du message: Re: IM Nice 2018 en direct !
MessagePosté: Dimanche 01 Juillet 2018 18:10 
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Dernière arrivée… dernier CR, normal, non ???

Par quoi commencer… ah si… François qui commence à parler, comme si de rien, de s’inscrire à Nice… et puis un jour, sans me regarder vraiment dans les yeux, qui me dit : ça y est, je me suis inscrit. Moi, bêtement : ah quoi ? même si je connais la réponse ! Ensuite les semaines à me dire, ça y est, c’est fini le sport pour moi, tous les créneaux de sport vont être pour lui, pour qu’il se prépare, etc… bref après avoir connu 3 grossesses pendant lesquelles il ne s’est pas privé de faire du sport alors que j’étais en mode baleine à la maison avec les enfants, un soir je fais chauffer la carte bleue et je m’inscris ! Ensuite y a eu les quelques semaines pour motiver Marlène, j’ai bien eu raison, non ? On s’est fait de belles sorties Rilliettes, on en a bien profité, des moments où tu te trouves trop fort… et d’autres où t’es au fond du trou… je suis passée par toutes les étapes, mais ça a été une belle prépa en tout cas ! Merci au passage pour les conseils avisés de de Steph et de tous les Ironmen du club !!

Arrive le jour J… je me sens plutôt prête, pas au pic de ma forme (j’étais mieux 1 mois avant…), mais au moins pas blessée, je sais que je vais m’en sortir sur le vélo et la nat, mais je suis terrifiée par le marathon ! Je prévois donc d’y aller cool sur le vélo pour ne pas trop souffrir sur le marathon, mon objectif étant de finir, en mois de 16h donc !
Bon, autant vous dire qu’on n’a pas dormi les 2 nuits d’avant, la 1ère nuit à cause de l’appart sans clim sous les toits avec une chambre à 40°C et les moustiques qui t’attaquent de toute part, et la nuit suivante parce que François fait des tours sur lui-même dans le lit, et une fois qu’il s’endort c’est le petit qui se réveille ! Ensuite c’est un départ un peu speed parce qu’il parait que je me suis levée trop tard, je me fais engueuler dès le matin, mais ça n’entame pas ma bonne humeur, c’est ma journée, je le sens, même en rampant je finirai !

Départ avec Tricastor dans le sas 1h14 comme on avait dit… sauf que je ne l’ai jamais trouvé… faut dire qu’il y avait un peu de monde qd même… la nat se passe bien à part 3-4 coups, je nage tranquille sans me fatiguer. C’est à la transition que tout se complique : je prends mon sac, je demande où est la tente pour se changer, on m’indique la mauvaise direction, je finis par trouver, là j’ouvre mon sac : quoi des chaussures du 38, qu’est-ce que c’est que ça ? bref c’est le sac 535 et pas 536… je cours jusqu’aux sacs, là une fille hurle qu’elle n’a pas son sac, je tente de reposer discrètement son sac, mais elle a l’air vraiment fâchée… ça va, faut pas s’énerver, on n’est pas à 5min près qd même ! Donc tu vois Zigmund, la T1 ce n’étais pas une histoire de maquillage qui avait coulé, mais une histoire de sacs de fille !

Départ sur le vélo, Manu me double peu après en me sifflant (peut-être avait-il oublié mon prénom ?!), puis Jallet avec qui on discute un tout petit peu avant qu’il ne s’échappe, puis pareil pour Cricri…. Je suis maintenant la dernière Rilliette, mais je ne vais pas du tout, mais du tout m’ennuyer sur le vélo pendant ces presque 7h. Je rencontre plein de monde avec qui discuter : un gars de l’EFS qui me tient le crachoir pdt plus de 30 min parce qu’il a nagé avec Cricri à la piscine de Lilo la semaine d’avant, la petite dame qui a le même vélo que moi et me demande ce que j’en pense, le Corse d’Ajaccio qui en est à son 64ème IM et 33ème IM Nice (tous les ans depuis 1985), le vieux Yves dans la catégorie 70-75 ans qui chante à tue-tête : Oh Marie, si tu savais !, bref, une sortie du dimanche très sympathique !
Bon j’ai bien eu quelques mésaventures quand même, notamment mon frein qui s’est décalé, y avait un gros bruit de frottement, mais j’avais tellement peur que ce soit grave que je n’osais pas m’arrêter pour aller voir, j’ai bien dû faire 30 km comme ça jusqu’à ce que je me dise, Marie arrête-toi et regarde ce que c’est ! je me suis maudit en voyant que c’était mon frein ! Après réflexion, il a dû se décaler qd j’ai posé mon vélo sur un grillage pour aller chercher mon sandwich qui était tombé sur la route quelques dizaines de mètres plus bas (ba oui j’y tenais à mon sandwich, j’allais pas le laisser filer comme ça)!

T2 : tout s’est passé comme dans un rêve, je ne me suis pas trompée de sac, j’avais juste 1 truc à faire : changer mon cuissard de vélo par un short, mais même ça j’ai oublié : je suis repartie au bout de 14 min avec les mêmes habits (même cuissard et même maillot de vélo, les poches que j’ai oublié de vider, toujours remplies avec 6 ou 7 barres, des lunettes de soleil, bref plein de choses dont je ne me suis pas servi et qui ont fait floc, floc à chaque foulée…)

1er tour je suis bien, je croise François qui me demande si ça va, il pensait que j’avais eu un incident mécanique (après les heures de cours de changement de pneu, je ne craignais rien!), non, non j’ai juste pris mon temps, et je suis en pleine forme ! Fin du 1er tour en 1h05, fin du 2ème tour en 2h12, je suis toujours bien, je cours tranquillement, je marche juste à chaque ravito mais sans m’arrêter ou presque pas, je vois toutes les autres Rilliettes à la queue-leu-leu, mais qui en sont à leur dernier tour ou presque… et là le 3ème tour a été très dur mentalement… plus personne sur le parcours, tous les autres ont fini et je suis bien contente pour eux, surtout Marlène qui a couru comme une gazelle alors qu’elle se voyait devoir faire le marathon à cloche-pied, mais moi il me reste plus de 20 bornes, dur dur pour le moral, je demande l’heure à un bénévole, je me dis, panique pas Marie, même en marchant comme une mamie tu as le temps de finir avant 22h30 ! Je reprends courage, et continue, j’entends le speaker hurler « You are an IronMan ! » Je me dis, c’est pour moi bientôt ! Faut juste que je prenne mon temps ! Je sens à peine l’orage, je continue, je continue, dernier tour je suis obligée de faire de la marche nordique car j’ai une jambe qui ne plie plus, j’ai des crampes horribles, mais je continue… jusqu’à la ligne d’arrivée… je suis dans un autre monde, plus très lucide, je passe même devant François et les enfants sans les voir alors que ça fait des heures qu’ils m’attendent, c’est pour dire !
Quel bonheur de passer cette ligne, de me dire que je l’ai fait ! Ca me semblait être une course pour les extra-terrestres qq mois avant encore et je l’ai fait !

Merci à tous ceux qui m’ont encouragée, aux mamans et enfants qui ont hurlé sur le bord de la route, à mes compagnons d’entrainement, et surtout à mon chéri sans qui je n’aurais même pas eu l’idée de m’inscrire, trop heureuse d’avoir partagé cette expérience avec lui !


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